Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de rappeler son engagement pour l’élevage : « Avec Michel Barnier, on a pris un milliard d’euros aux autres pour les donner aux éleveurs, notamment ceux de montagne, je veux bien avoir des problèmes avec les céréaliers mais pas avec les éleveurs de montagne.» Evidemment, les discussions ont montré que c’était bien l’avenir de la PAC après 2013 qui angoissait les agriculteurs .«Si je ne suis pas là, et si la France ne se bat pas, vos idées n’ont aucune chance d’arriver. On est bien d’accord ? » Personne ne l’a contredit. «La dérégulation du marché agricole produira la même catastrophe que la dérégulation du marché financier» a-t-il plaidé pour justifier son engagement en faveur de la régulation des prix des matières premières au sein du G20. Le chef de l’Etat a également insisté sur la Loi de Modernisation Agricole en cours de discussion et notamment sur la nécessaire organisation des professions agricoles qui devrait leur permettre d’être plus fort dans les négociations avec les géants de la grande distribution.
Insistant sur les bienfaits des signes de qualité, le Chef de l’Etat a salué l’image de l’Aveyron. «L’Aveyron c’est en soi une marque, c’est une identité, tous les départements ne sont pas pour le consommateur, signe de terroir et de production de qualité. Si j’étais du département, c’est une question que je me poserai. Je sais que vous y travailler et vous avez raison.» Jean-Claude Luche, président du Conseil général (ci-dessous à gauche ) qui a initié la démarche « Fabriqué en Aveyron » buvait du petit lait.
A l’issue de la table ronde, le cortège présidentiel a pris le chemin de Mur-de-Barrez. «Dieu qu’ils deviennent rares ces coins de France où l’on peut encore recevoir un accueil si chaleureux» a dû penser le président en sillonnant les allées du marché de Mur-de-Barrez sous les vivats. Ca devait le changer des insultes de La Courneuve… Les Barréziens étaient ravis et n’ont pas semblé lui en vouloir de ce périple en Carladez sans Carla…
