Le cru 2025 du marché des pays de l’Aveyron à Bercy restera dans les annales. Jamais on n’avait vu une telle affluence rue de l’Aubrac. La majorité des producteurs aveyronnais se déclaraient plus que satisfaits des ventes réalisées et heureux de rentrer au pays -presque ?- à vide…
La mayonnaise a vraiment pris entre les générations des Rouergats, les « anciens » toujours vaillants à filer et à débiter l’aligot-saucisse et les jeunes, les Rabalaïres, de plus en plus investis dans le marché. Vendredi 10 octobre au soir, les jeunes Aveyronnais discutaient bon enfant debout verre en main, rue de l’Aubrac, ou devant le café Chez Pauline où ils s’étaient réunis par centaines. Le lendemain, la soirée « l’After Marché », organisée par les Rabalaïres dans les Salons de l’Aveyron, a fait salle comble avec plus de 500 participants.
Cette 25e édition aura été aussi un joli coup de pub pour les 100 ans de l’Appellation Roquefort, thème central du marché. D’ailleurs, la toute jeune confrérie du roquefort n’a pas manqué d’introniser de nouveaux membres dans les allées tels les grossistes de Rungis de la Maison Bruel, créée il y a des décennies par… des Aveyronnais.


A moins de six mois des municipales, le Bercy Aveyronnais n’a pas manqué d’attirer les poids lourds de la politique parisienne qui fantasment – à tort ou à raison ?- sur le poids et l’influence des Aveyronnais de Paris estimés par le sénateur du Nord Aveyron, Jean-Claude Anglars à 285 000. Ainsi, lors de l’inauguration du marché par la Préfète de l’Aveyron, Claire Chauffour-Rouillard, on aura noté la présence sur l’estrade d’Emmanuel Gregoire, ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo entre 2018 et 2024, député de la 7e circonscription de Paris mais surtout candidat investi par le PS en juin 2025.

Sa rivale déclarée, Rachida Dati, venue dans la foulée d’Anne Hidalgo, fidèle à sa réputation n’a pas manqué de se faire remarquer. Comme le furet de la chanson, elle est passée par ici et repassée par là devant et derrière les stands. Comme cet été en Aveyron, elle n’a pas pris de gants pour assurer son soutien au classement par l’Unesco des savoirs-faire liés à la ganterie en Pays de Millau. Les Parisiens savent à quel point la ministre de la Culture est friande non seulement de luxe mais aussi de haute-couture dont le gant demeure un accessoire indispensable.