Avec deux étoiles Michelin, beaucoup de restaurateurs s’estimeraient heureux. Tel n’est pas le cas de Sébastien Bras, le chef du restaurant du Suquet à Laguiole. Et pour cause, créant en septembre 2017 un petit tsunami dans la profession, le chef du restaurant 3 fois étoilés depuis des années avait demandé à Michelin de le retirer du classement.
«Le 20 septembre 2017, nous avons demandé au guide Michelin à ne plus paraître dans leur édition, et ce, dès 2018. Notre requête a été acceptée puis effective. » expliquait le chef dans un communiqué transmis à l’AFP. Il faisait part de son étonnement à la publication de l’édition 2019 du Guide Rouge de s’y retrouver à nouveau mais avec 2 étoiles …
La consigne n’aurait-elle pas été « mangée » lors du passage de témoin entre l’ancien directeur du Guide du Michelin Michael Ellis, parti travailler pour une chaîne hôtelière de Dubaï… et son successeur, Gwendal Poullennec.
Ou ne faut-il pas voir dans ce revirement éditorial et cette étoile soustraite, sinon petite vengeance du moins un avertissement aux autres chefs tentés d’échapper au jugement – tyrannique ? – du Michelin. Car à voir certains restaurants triplement étoilés désespérément vides de la capitale ces dernières semaines surtout depuis les « Gilets Jaunes », et compte tenu du poids en coûts fixes de leur exploitation, certains seraient bien tentés de suivre l’exemple du chef du du Suquet.
Pour le reste, les étoilés aveyronnais (une étoile) sont les mêmes que l’année dernière :
- Hervé Busset, 12320 Conques
- Le Belvédère, 12340 Bozouls
- Le Sénéchal, 12800 Sauveterre-de-Rouergue
- Le Vieux Pont à Belcastel, 12390 Belcastel
Et à Paris
Pur’ – Jean-François Rouquette, 75002 Paris