Amicales et Folklore

Gérard Paloc, président de la Fédération des Amicales Aveyronnaises

Paloc, le fédéraliste, réussira-t-il à donner un nouveau visage à l’Amicalisme aveyronnais ?

Depuis 1997, Gérard Paloc préside la Fédération des Amicales Aveyronnaises. C’est lui, le fonctionnaire de l’Assemblée Nationale en charge des Transports des députés, qui anime la présidence de cet organe chargé d’inspirer un destin commun à la centaine d’amicales aveyronnaises affiliées à fédération.
Ce Sud-Aveyronnais de 53 ans, né un 14 juillet, originaire de l’Hospitalet du Larzac, a un sens du contact et une chaleur qui lui permettent de faire progresser la cause de la Fédération. 
A preuve, nul dans ce milieu réputé conservateur n’est venu lui reprocher une origine sud-aveyronnaise ou un statut de fonctionnaire. Il a su constituer une équipe qui marche, notamment avec Michel Bessières, patron du Wepler en charge du Sport, ou de René Tarayre en charge de la Culture.

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Gérard Paloc, lors de l’inauguration du marché de Bercy d’octobre 2002 avec Bertrand Delanoë

Il a su surtout donner à la Fédération des Amicales qui sortait de la réalisation de l’Oustal de Bercy, un nouvel élan avec le lancement en 2000 du marché de Bercy d’octobre dont le succès ne se dément pas. La Fédération regardée auparavant par les notables du Pays comme une excroissance folklorique des Aveyronnais de Paris, est devenue une force avec laquelle il faut compter. Et les politiques de tout bord ne refusent jamais de présider ses journées. Les fréquentant à l’Assemblée Nationale depuis plus de 26 ans, Gérard Paloc veille avec attention à éviter toute récupération.

Mais la réussite du Marché de Paris ou de la Nuit du Rouergue ne saurait faire oublier une tendance de fond marquée par un vieillissement de l’amicalisme. Chaque année de nouvelles amicales tombent en sommeil après le retour au Pays des anciens et bien des présidents d’amicales ne se rendent plus aux réunions de la Fédération.

Trop souvent, la survie d’une amicale tient à la notoriété de son banquet et de sa belle tombola.
 A partir du moment, où un buraliste ou un bistro vend son affaire, c’est un lot de moins. Ne parlons pas des Richard et Tafanel et des » alcooliers » comme Ricard eux aussi en plein contexte concurrentiel et qui recherchent de plus en plus une efficacité dans leur sponsoring. 
Une solution résiderait par exemple dans la fusion de petites amicales leur permettant ainsi d’atteindre une “taille critique“. Une autre solution pourrait venir de l’organisation opérations où mécènes et sponsors pourrait s’y retrouver. C’est ce que tente de le faire Gérard Paloc.

Car ce membre de l’Amicale des Millavois de Paris ne méconnaît pas ces données sociologiques. Il prêche et se bat pour une nouvelle expression de l’amicalisme moins tournée vers les banquets et davantage sur la culture et d’autres formes de manifestations qui n’oublient pas le sport, les jeunes ou les nouvelles technologies et qui soit capable de passer le témoin aux jeunes générations. Arrimé à sa foi dans les valeurs de l’amicalisme, il espère bien faire négocier à l’amicalisme le virage dangereux du troisième millénaire sans tête-à-queue !

Lire l’interview de Gérard Paloc donnée le 17/07/2003