Contrairement au monstre du Loch Ness, le projet d’un deuxième Oustal n’est pas un fantasme. Il n’a même jamais été aussi avancé. De quoi offrir une vraie perspective d’avenir à la « Fédé » en renforçant plus que jamais sa vocation de jouer la solidarité des Aveyronnais de Paris envers les jeunes montés du Pays.
« Nous avons trouvé quelqu’un qui a les compétences pour le construire et surtout le chiffrer. C’est le groupe coopératif Procivis dédié à l’immobilier et dirigé par Guy Combret avec qui nous travaillons depuis le début de l’année. Nous avons aussi noué des contact avec la Caisse Régionale du Crédit Agricole pour voir s’ils sont prêts à nous suivre et dans quelles conditions. Le budget prévisible tourne autour de 30 millions d’euros. » confie Gérard Paloc qui porte le projet d’Oustal N°2 depuis plus de dix ans.
L’immeuble pourrait compter 200 logements. « On sait qu’on les louera tous, compte tenu du nombre de demandes qu’on reçoit aujourd’hui. » Avec une superficie de 25 m2, les appartements seront plus petits que ceux de l’Oustal actuel. « Mais une telle surface demeure acceptable pour les jeunes et cela permettra d’avoir des loyers moins élevés.» poursuit Gérard Paloc.
Reste la question centrale de la localisation de cet Oustal 2. Un emplacement en banlieue serait, dit-on, disponible. Mais Gérard Paloc ne perd pas espoir de trouver un terrain à Paris. Cet espoir ne frise-t-il pas le rêve quand on observe la pénurie des terrains à Paris et la tension sur le logement dans la capitale ?
«Est-ce que la Mairie de Paris veut garder les Aveyronnais à Paris, c’est la question. On ne réclame pas un passe-droit, on demande un cahier des charges qui nous permette de bâtir avec un financement qui s’équilibre. Dans ce cas, nous sommes prêts à accepter un loyer social mais il faut un terrain à un prix raisonnable. » On l’aura compris la question du montage financier de l’Oustal 2 dépendra d’abord de ce terrain.