Voilà cinq ans, Aveyron.com avait cheminé avec le troupeau de Gabriel Rames de Saint-Côme. En mai 2006, nous avons marché dans les pas des vaches du clan Bonal de la ferme des Fieux. Un parcours plus court que les autres troupeaux qui partent de la vallée du Lot, puisque la ferme des Fieux, où vit la famille Bonal est à 5 km en amont. Paulette et Christian Bonal envoient dans leur “montagne“ une cinquantaine de vaches.
Samedi 27 mai 15h30 ferme des Fieux : La vache Aubrac n’aime pas le joug !
Qui aime porter le joug ? En tout cas pas les Aubrac, vaches de liberté par excellence. Comme à chaque jour suffit sa peine, les Bonal avec leurs amis procèdent la veille du jour J à la pose des jougs. Le lendemain on fixera dessus, crinières, bouquets ou drapeaux.
Poser un joug, c’est parfois sportif. «Il faut savoir les maintenir parce qu’elles n’aiment pas ça. Je choisis de préférence celles qui ont les cornes bien plates. » explique Christian Bonal. Mais les plus énervées, celles qui secouent le plus la tête parviennent à y échapper. Comme quoi, ça sert de résister… Avec les jougs, on pose aussi les clapes et les cloches. Là encore, pas facile, il faut trouver le bon collier pour la bonne encolure. Les plus jeunes, les doublonnes, ces génisses de deux ans, sont les plus énervées.
Il faut les voir jaillir furieuses hors de l’étable ne comprenant pas ce bruit qu’elles produisent. Les autres, plus âgées, sont beaucoup plus “cools“, elles savent que le bruit de la cloche, est la prémice à quatre mois de liberté là-haut dans la montagne.
Dimanche 28 mai 2006, 5h30 : Breakfast à l’Aveyronnaise aux Fieux
Le Jour J débute par un petit-déjeuner à l’aveyronnaise qui réunit famille et amis. Sur la table, la grand-mère Bonal a posé soupe au fromage et farçous, fouace en quantités. Ca balance pas mal entre les hommes assis autour de la table, on rigole…
Mais pas le temps de traîner à table, il faut aller poser les branchages fleuris et les drapeaux français et occitan. Là encore, il y a du sport, pas facile de poser un bouquet sur une Aubrac qui ne le veut pas.
C’est Jolie l’une des plus douces du troupeau des Bonal qui porte le Barricou, objet stratégique car c’est auprès d’elle qui viendra se désaltérer les hommes. Pas question de prendre un cou de corne pour un coup de rouge…
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