Aubrac, le village fut célèbre pour sa Domerie. Ce fut d’abord un refuge pour les pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Le village étape connaît son apogée chaque année avec la fête de la transhumance en mai. Mais c’est en hiver que l’on repère ceux qui lui vouent une passion totale.
A l’époque gallo-romaine, le tracé de la voie Agrippa reliant Toulouse et Bordeaux à Lyon traversait en leur milieu les monts d’Aubrac. Cette voie de communication, encore en service au Moyen Age, fut utilisée par les premiers pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle en passant par le Puy.
La rencontre de ce chemin de Saint-Jacques avec le trajet nord-ouest – sud-est suivi par les pèlerins et croisés de Poitiers à Saint-Gilles port d’embarquement pour Jérusalem fut, dès 1120, à l’origine d’un grand passage de pèlerins.
De l’origine de la Domerie
La traversée de l’Aubrac était particulièrement périlleuse en raison des tourmentes de vent ou de neige qui pouvaient surprendre le pèlerin. En 1120, Adalard, seigneur des Flandres et pèlerin faillit ainsi périr en traversant les plateaux de l’Aubrac.
La tour de l’église renferme la cloche Maria, dite la « cloche des perdus ». A l’aller, il est attaqué par une horde de brigands détroussant les voyageurs. Et, au retour, il est surpris cette fois-ci, par une tempête de neige. Sorti sain et sauf de cette épreuve, il promis de « bâtir en ces lieux une maison de refuge, pour le voyageur et de chasser de ces montagnes les voleurs qui les infestaient ».
La construction du monastère pour venir en aide aux pèlerins dans cette contrée sauvage débute vers 1120. L’hôpital et le monastère furent soumis à la règle de Saint-Augustin. Les chevaliers de l’Ordre des Templiers étaient chargés de la protection des pèlerins. En 1353, le monastère se dota d’une tour haute de 30 m destinée à lutter non seulement contre les routiers qui infestaient la région mais aussi pour se protéger des exactions infligées par les Anglais. D’où son nom de Tour des Anglais.
La tour de l’église renferme la cloche Maria, dite la « cloche des perdus ». Comme son surnom l’indique, elle avait pour vocation de guider les pèlerins égarés dans la neige ou le brouillard en direction de la Dômerie.
On peut y lire l’inscription suivante :
« Jubile pour Dieu,
Chante pour les clercs,
Chasse les démons,
Rappelle les égarés ».
La Domerie d’Aubrac fit construire une léproserie à Condom-d’Aubrac en bordure des forêts de hauts alpages.
Visite toute l’année sur demande de la Dômerie d’Aubrac et de la Tour des Anglais (XIV°).
Tél. : 05 65 44 28 42 ou 05 65 44 21 15
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