Politique

Ce que pensent des aveyronnais de Jean Puech

Jean-Marc Calvet, responsable des Moulins Calvet-Camares-Cayla
«Pour les habitants de Rignac et du canton, le bilan de Jean Puech est très positif en termes d’emplois. L’installation du Foyer de Vie de l’Association des Paralysés de France, et un établissement de l’Association de l’Enfance Inadaptée, ont permis de créer 90 emplois. Il y a eu aussi le Lycée agricole, ou le parc de loisirs avec la piscine sur Rignac qui va permettre de développer le tourisme.» explique Jean-Marc Calvet, fondateur et responsable des Moulins Calvet et des aliments pour bétail Calvet. Deux entreprises créées en 1988 qui emploient une quarantaine de personnes sur Rignac.

Interview Anne Blanc, infirmière, mère de quatre enfants est devenue maire de Naucelle voilà trois ans. Elle est un peu le porte-parole d’un collectif informel représentant une centaine de maires aveyronnais, au sein d’un réseau « de vigilance et de solidarité» créé à la suite des délibérations du Conseil général privant de subventions les communes qui avaient fait des choix distincts des Pays soutenus par le Conseil général.

Bernard Seillier, constitue-t-il une alternative crédible à Jean Puech ?
D’abord, il n’y a pas 50 possibilités. Pour une fois qu’il y a une alternative crédible. Nous avons beau être hétéroclites quant à nos sensibilités politiques, nous nous positionnons d’abord par rapport aux hommes et à leurs approches du terrain. Sur ce point-là, nous savons pouvoir compter sur Seillier.

Que reprochez-vous le plus à la politique du Conseil général ?
C’est son fonctionnement opaque et ce verrouillage permanent. Pour un projet donné, on ne sait pas pourquoi le montant d’une subvention peut aller du simple au double. La fonction de maire n’est pas facile, on a souvent le sentiment que l’on nous met des bâtons dans les roues, ou que l’on tente de nous faire passer pour des demeurés.
Je suis d’un naturel optimiste mais au début lorsque j’ai vu comment fonctionnait ce milieu, je me suis dit que rien ne pourrait le changer. Au fil des ans, je me suis rendue compte qu’en restant droit, on pouvait arriver à faire bouger les choses à condition aussi d’échanger avec d’autres élus et de mettre en commun nos expériences.

Jean Puech est un élu rural, s’appuyant sur un électorat lui aussi rural et sociologiquement plutôt conservateur, vous pensez tout de même qu’un message comme le vôtre a des chances d’être entendu ?
Les choses évoluent, notre “réseau de vigilance» a été pour beaucoup à l’origine de nouvelles prises de conscience. Et même vis-à-vis de ruraux Aveyronnais, notre message à partir du moment où il est clair et dénué d’ambitions personnelles, a des chances de passer. Car je suis sûre qu’il y a une volonté des Aveyronnais de voir le changement entré dans les faits.