Le Vieux Berger n’a de vieux que le nom. En tout cas, à voir son patron, Vincent Combes, il fait preuve d’une énergie toute juvénile. Le Vieux Berger est le plus petit des roqueforts indépendants. Avec 150 tonnes, le Vieux Berger représente à peine 0,7% du volume total du roquefort qui sort chaque année des fleurines du Combalou.
Reste que sa visibilité chez les bons fromagers est inversement proportionnelle à sa taille. C’est le Vieux Berger qu’on distingue sur des étalages de fromagers célèbres comme la fromagère Marie Quatrehomme de Paris. En revanche, inutile de le chercher sur les têtes de gondoles de la grande distribution.
Une chose est sûre, les gourmets apprécient ce roquefort crémeux, en rondeur presque sensuel, mais avec des pointes légères d’amertume qui rappellent le relief accidenté des causses.
En décrochant la médaille d’Or au Concours Général Agricole de l’an 2000, Vieux Berger est un peu devenu un le roquefort du millénaire. Un bel encouragement pour cette entreprise familiale crée en 1923 par le grand-père de l’actuel dirigeant, Vincent Combes.
Il faut souligner que ce « petit » roquefort n’a pas changé de ligne de conduite, même au milieu de géants comme 3A ou Lactalis. C’est un roquefort d’artisan debout et fier de l’être. L’entreprise compte dix salariés. Et le patron n’est pas manchot. Vincent Combes doit savoir être bon partout, dans les caves comme dans les salons. Quand il y a un coup de chauffe, il donne la main pour emballer les pains dans leur film d’étain les pains. Il prend le volant pour pour suppléer un salarié malade pour livrer la laiterie. Il fait aussi l’affineur, le commercial, l’entrepreneur. Et même le berger…pour rassembler ses 13 éleveurs autour des valeurs communes du roquefort Vieux Berger.
En savoir plus :
http://www.le-vieux-berger.com/
