Dans les années cinquante, il paraît qu’au Palace Georges V, c’était encore le jambon de Najac qu’on servait. Celui-là même vanté par Rabelais cinq siècles plus tôt signalé dans Pantagruel « Il n’est de bon jambon que de Najac ». Et à la foire de pâques à Najac, jusqu’aux années cinquante, il s’en vendait jusqu’à 4000 pièces.
Devant le marasme actuel de la filière porcine et dans une démarche associant histoire, tourisme et gastronomie, certains Najacois soutenus par la municipalité ont entrepris de relancer le célèbre Jambon de Najac. Depuis près de deux ans, ils travaillent sur le dossier.
Il s’agirait de créer une filière locale associant un charcutier avec des éleveurs du canton prêts à jouer le jeu. C’est-à-dire à travailler des porcs lourds et mûrs de 150 kg nourris avec des céréales locales et si possible avec des châtaignes. L’étude table sur un potentiel de 730 porcs la 3ème année. Raymond Rebellac, le maire de Najac en est convaincu, grâce au tourisme et à la capacité d’accueil de Najac, ce jambon de Najac ne manquera pas de clients. Encore faudra-t-il convaincre suffisamment d’éleveurs, et assurer le financement d’un atelier de découpe à hauteur de 450 000 €.