Le journaliste Claude Imbert est décédé le 23 novembre à l’âge de 87 ans. Il avait fondé Le Point en 1972, après avoir travaillé à l’AFP, à L’Express et à Paris Match. C’était un Aveyronnais têtu et un homme libre farouchement indépendant.
Il fallait être « gonflé » pour lancer en 1972, un 3ème news-magazine sur un créneau déjà bien occupé avec l’Express et le Nouvel Observateur. Et d’en faire au fil des ans une réussite économique. Ce qui dans le secteur de la presse d’information a souvent relevé, en France, du miracle.
Durant des années, chaque semaine, tel Sisyphe poussant son rocher, Claude Imbert prenait sa plume pour saillir des éditos sans concessions renvoyant aux politiques l’image de leur impuissance et de leurs faiblesses face à une incapacité d’entreprendre les réformes nécessaires au redressement du pays. Son décès à quelque mois d’une échéance politique majeure qui pourrait bien décider du destin de la France dans ce XXIème siècle ne manque pas de rappeler la pertinence -plus que jamais actuelle- de ses analyses.
