Politique

Maires : élus pour le meilleur et le pire

Tentations et dérives cumulardes

maire_claudeLa mairie est parfois pour les plus ambitieux ou les plus habiles la première marche d’une longue carrière.
De maire, on peut devenir Conseiller général puis président d’un SIVOM, d’une SEM, conseiller régional ou président d’une commission. L’Aveyron n’échappe pas à la règle, où l’on voit certains élus cumuler des postes de responsabilités.

«On évoque toujours le cumul des mandats par le haut (sénateur, conseiller général, député-maire) observe le journaliste Gérard Galtier de l’Hebdo, mais on ne parle jamais du cumul des mandats par le bas qui peut se révéler très rentable. En Aveyron, certains élus arrivent à 7000 €/mois. Or c’est bien sur ce chapitre financier que ça risque de coincer de plus en plus entre les maires. » Le maire qui se tape tous les ennuis au quotidien avec sa petite indemnité de 600 € (moins de 500 habitants) a de plus en plus de mal à digérer les effets de manche d’un collègue qui sera aussi conseiller général (2000 € brut mensuels) et président d’un syndicat avec joli traitement et frais remboursés. (ci-dessus, élections à Combret sur Rance ).

Partir en mission en Roumanie ou en Grande-Bretagne où aller à Paris par Britair (466€) pour un oui ou pour un non- c’est bien. On aimerait bien rappeler à certains de nos élus que le produit annuel de l’impôt sur le revenu ne sert qu’à payer les intérêts de la dette de la France qui a l’un des taux de prélèvement obligatoire le plus élevé (45%). Un taux qui durant l’âge d’or des Bougnats aurait découragé les plus audacieux d’entreprendre…

L’exemple vient d’en haut. Un sénateur-président de Conseil Général –ce qui est le cas d’une trentaine de sénateurs-peut espérer percevoir chaque mois 9500 € brut plus 6500 € d’indemnités représentatives. Indemnités qui ne prennent pas en compte les frais de déplacement. On rappellera l’exemple du Général de Gaulle ou du sénateur Boscary-Monsservin qui payaient leur plein d’essence…