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Internet haut Débit : L’Aveyron à la traîne

Téléphones mobiles : Encore quatre ans de “zones blanches“
Du côté des portables, la situation bien que similaire est moins désespérée. Près de 70 communes aveyronnaises restaient encore hors de toute couverture en mars 2003. A moins bien sûr qu’elles ne soient traversées par une autoroute ou une nationale, SFR et Orange ne se bousculent pas pour couvrir les zones rurales.. Un plan régional subventionné par l’Etat devait être lancé sur le département de l’Aveyron . Et le Conseil général devrait supporter le coût de la pose des relais, les opérateurs payant eux, en principe l’instalation des équipements électroniques. Pour accélérer la pose ceux-ci pourraient partager les mêmes équipements. Début des travaux, au mieux fin 2003. Compter 2007 pour téléphoner au mieux d’un portable de (presque) partout en Aveyron.

Comparatif de coûts d’Internet 
L’Aveyronnais des Champs, ce qu’il paye et ce qu’il a : 
10 heures de connexion au forfait internet d’un ex-opérateur télécom national revient à environ 10 € avec une connexion dite “marketing“ en ce que le fameux 56 Kbits/ du modem n’est jamais atteint. Dans les faits, on dépasse rarement les 33 kbits. Et on ne peut pas téléphoner en même temps. 
A l’exemple de l’imprimerie Causses Cévenne de Saint-Georges de Luzençon, l’Aveyronnais des Champs peut s’il le souhaite se payer une liaison satellite poiur l’internet à haut débit : 380 €/mois (2500 francs).A ce prix-là, on peut préférer de louer un petit bureau en ville pour avoir l’ADSL.
L’Aveyronnais de la ville
Les forfaits ADSL, illimité et à haut débit à 128 kbits/ commencent 30 euros avec les offres promotionnelles chez la plupart des fournisseurs d’accès Internet AOL, Club-Internet etc….

Wi-Fi, fibre optique, ADSL, modem… kesaco ?
-L’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) transforme le système de connexion téléphonique analogique basé sur du fil de cuivre en connexion numérique à très haute vitesse. L’ADSL implique d’installer des nouveaux équipements dans les centraux téléphoniques.
-Wi-Fi désigne une technologie de réseau local sans fil qui permet aux ordinateurs de communiquer entre eux par la voie des ondes. Cette fréquence est appelée à un grand avenir notamment dans les lieux publics. Elle est destinée à tous ceux qui, équipés d’ordinateurs portables, souhaiteront rester connectés au net. Naturellement, les grands opérateurs, se précipitent pour installer des bornes Wi-Fi dans les aéroports et lieux publics. L’Aveyron fait partie des 58 départements pour lesquels l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) a assoupli les conditions d’utilisation du Wi-Fi. Ainsi des particuliers ou des entreprises pourront installer des bornes pour leur propre usage. Mais même une borne wi-fi peut coûter très cher et son rayon de couverture dépasse rarement les 15 kilomètres à vue. Et comme l’Aveyron est bossu…
-Satellite
L’Internet haut-débit peut également utiliser la voie des ondes avec une antenne satellite. C’est une voie coûteuse mais la seule qui permette d’avoir accès à l’internet haut-débit où que l’on soit sur le territoire.
Et le couplage ?
On peut parfaitement coupler les deux dernières technologies pour obtenir une meilleure couverture. Ainsi une entreprise ou une commune peut s’équiper d’une liaison satellite et la repartager de quelque manière que ce soit – borne wi-fi, câblage- avec d’autres utilisateurs et parvenir ainsi à un coût moins élevé par utilisateur qu’une liaison professionnelle en ADSL.

Zone rurale : les “forfaits wanadoo et autres“ font mal aux portefeuilles aveyronnais.
Alors que les publicités des opérateurs promettent une technologie de réseaux toujours plus performante, l’Aveyronnais des champs, lui continue à s’arracher les cheveux devant son PC ramant avec une connexion improbable. «Je ne comprends pas je passe mon temps à dépasser mon forfait. » confie une célèbre restauratrice de Belcastel. Elle n’est pas seule. 
Et bien des internautes -particuliers ou professionnels- vivant dans l’Aveyron rural en ont ras la casquette. «Il faut parfois s’y reprendre à quatre fois pour se connecter» déplore Laurent Cresci, patron de Ravalor, une entreprise de pinceaux qui emploie une douzaine de personnes dans un petit village proche de Saint-Sernin. «Le pire est que l’on reçoit aujourd’hui toutes les offres sur Internet, on le sait que l’on sera amené à y travailler de plus en plus.» Il faut dire que dans certaines zones par exemple dans le sud-aveyron, ou le Carladez, on a l’impression que le réseau téléphonique remonte à Maurice Thorez. A preuve, le jour de l’an 2003, il n’y avait pas de tonalité dans certaines zones autour de Belmont sur Rance pour téléphoner et présenter les vœux. Alors, dans ces conditions, être équipé du plus moderne des PC n’y change rien.