Créée en 1887, l’Aveyronnaise végétait depuis sept ans. Le 27 mars 2004, à l’occasion d’un cocktail donné à la Tour Eiffel réunissant près de 200 Aveyronnais de Paris, elle s’est retrouvée remise en selle de façon brillante. Certes, le carton d’invitation promettait la présence de Bertrand Delanoë, (un maire de Paris qui n’a de cesse de cultiver ses racines Aveyronnaises comme d’autres cultivèrent en leurs temps leurs racines corréziennes). Un soir de match France-Angleterre, c’était un peu trop demandé. C’est son adjoint chargé du Tourisme, Jean-Bernard Bros et président de la Société de la Tour Eiffel, -qui ne rate non plus une occasion de rappeler ses racines maternelles rouergates- qui entrepris d’accueillir ce beau monde. Deux Aveyronnais vinrent présenter leurs entreprises, Christian Lavabre directeur général du cabinet juridique Francis Lefevre et Alain Fabre, président du directoire de RAGT.
A part ce côté mondain, à quoi sert l’Aveyronnaise ? «C’est une amicale pour des Aveyronnais qui n’ont pas le temps de se consacrer à l’amicalisme traditionnel mais qui ont toujours la foi dans leurs racines. Nous souhaiterions qu’elle serve de filtre entre les jeunes Aveyronnais en quête de contacts professionnels et des aînés ayant réussi dans les affaires mais qui n’ont pas trop de temps. » expliquait Gérard Paloc, président de la fédération des Amicales Aveyronnaises totalement engagé dans cette renaissance. Sur cette vocation, Jacques Dereux, Aveyronnais de Paris, connu pour avoir lancé la boutique “Tant qu’il y Aura des Hommes”, n’y allait pas quatre chemins. «Cette soirée-là, c’était un peu le salon des vieilleries…vieux discours, vieux membres, vieux objectifs, vielle ambiance pourtant un réveil frais et pimpant serait une bonne idée avec des jeunes. ». «On voit rarement des gens réussir à 25 ans. »confiait pour sa part Gérard Paloc.
A écouter le président de l’Aveyronnaise, Jean-Marie Forestier, il semble encore un peu prématuré d’aborder le côté opérationnel. «Je travaille sur un fichier de 400 membres. On va mettre en place un référent par profession afin de filtrer correctement les demandes des jeunes Aveyronnais. » expliquait le président. Il faudra donc laisser un peu de temps à l’Aveyronnaise pour qu’elle montre si elle est une vielle dame généreuse, désireuse de tendre la main aux jeunes générations où si elle n’est qu’une créature mondaine ne cherchant qu’à briller dans les cocktails.