Amicales et Folklore

Marilise Miquel, nouvelle présidente de la Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs

Marilise Miquel a été élue à l’unanimité Présidente de la Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs lors du Conseil d’administration du 29 septembre. Elle saisit le témoin tendu par le « Triumvirat » des trois co-présidents, Frédéric Lavernhe, Robert Moiroux et Pierre Vincens.

Fille d’agriculteurs de la Graufesenque, Marilise Miquel a grandi à Millau et fait des études de droit à Montpellier puis en Allemagne avant de venir à Paris. Elle a résidé à l’Oustal entre 2008 et 2010. Fervente amicaliste très investie dans la fédé, elle est avocate et travaille au sein du cabinet parisien Alkyne.


Difficile de ne pas voir dans le choix de cette femme de moins de 40 ans un signe du changement. Marilise Miquel arrive à la tête d’une fédération qui vient officiellement d’abandonner dans sa dénomination la référence aux amicales. Depuis l’AG du 24 septembre, il n’y a plus de Fédération des Amicales Aveyronnaises mais une Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs. L’appellation était déjà employée depuis plusieurs années. Son officialisation qui vise à permettre à des individus -et non pas uniquement à des Amicales- d’adhérer a toutefois encore du mal à passer chez certains amicalistes. A noter que la disparition du mot « amicales » tombe au moment même où dans certaines amicales aubraciennes, on avoue s’interroger sur l’utilité de rester membre de la Fédération…

Covid19 oblige, les rangs des membres étaient dégarnis lors de l’Assemblée générale de la Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs du 21 septembre.


On le voit, Marilise Miquel, arrivée en plein Covid19, a donc du pain sur la planche. Bien qu’avocate, elle sait qu’on ne réussit jamais seul. Ainsi compte-t-elle bien s’appuyer sur l’équipe du bureau pour faire avancer les dossiers et maintenir le lien entre les membres coûte que coûte en dépit du virus, tout en s’employant à rajeunir les troupes, défi existentiel pour l’amicalisme et la Fédération.

Il lui faudra être à la fois moderne, connectée aux mutations du monde sans négliger les racines, la solidarité amicaliste et les bonnes volontés qui s’y déploient. Bref, il va falloir à la nouvelle Présidente un don de diplomate dans l’art de susciter le consensus tout en étant capable d’affirmer son autorité si nécessaire. En un mot, elle va devoir affiner son sens politique. Notamment pour gérer le « gros morceau » : la préparation du marché de Bercy d’octobre 2021 après l’édition reportée de 2020. Cette réussite éclatante et renouvelée est, depuis 20 ans, le ciment qui unit les membres de la « fédé ». Mais elle demeure autant un fardeau en terme de responsabilité qu’un joyau à défendre contre les convoitises des politiques qui pourraient être tentés de s’accrocher à la loco pour profiter des retombées en terme d’image pour l’Aveyron.

Interview Marilise Miquel

Présidente de la Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs, c’est une chose à laquelle vous pensiez depuis longtemps ? 

Ce n’était pas un projet. Je n’ai jamais songé à être Présidente. C’est seulement ces dernières semaines qu’on m’a convaincue de me présenter car j’ai le soutien d’une équipe expérimentée qui fait un beau travail. Nous serons dans la continuité de choses déjà réalisées tout en lançant de nouvelles pistes. 

Quel sera votre principal challenge ? 

Dans l’immédiat, celui de parvenir à réaliser des actions malgré les restrictions sanitaires. C’est très compliqué dans ce contexte  de garder le contact avec nos adhérents. 

Il faut faire en sorte de continuer à organiser des événements alors que le Covid19 nous a obligé à reporter le Marché de Pays et annuler des actions de la commission Economie ou de la commission Culture. Mais pour l’avenir, nous organiserons des visioconférences. C’est la seule chose qu’on peut proposer actuellement mais le plus important c’est de maintenir le lien. 

Quelles sont vos pistes pour encourager le rajeunissement des équipes ? 

Cela fait quelques temps qu’on y travaille au sein de la Fédération et on essaye de faire venir des jeunes dans les amicales. Nous avions planifié des actions au niveau de l’Oustal. Malheureusement, tout a été remis en question. Mais on ne désespère pas. Dès qu’on pourra organiser à nouveau des événements, on espère pouvoir compter sur des jeunes « oustaliens » 

Compte tenu de la réduction du nombre d’amicalistes actifs, y a-t-il de la place pour deux structures, la Ligue Auvergnate et la Fédération des Aveyronnais ? 

Oui tout à fait. Les deux structures sont parfaitement complémentaires. La Ligue Auvergnate organise la Nuit Arverne et nous avons par exemple d’autres événements. A commencer par le Marché de Pays.