Personne ne remplace pour l’instant Gérard Paloc à la « Fédé ». Le président de la Fédération des Amicales a tenu son engagement. Après 20 ans de présidence, il ne s’est pas représenté à un nouveau mandat. Mais aucun candidat n’a émergé lors de l’assemblée générale du 12 juin.
Un conseil d’administration tenu trois jours plus tard a accouché d’une solution transitoire. La Fédération sera animée par les trois vice-présidents actuels : Pierre Vincens, Frédéric Lavernhe et Robert Moiroux. Les deux premiers se répartiront les aspects technologiques et la communication, et le troisième continuera à s’occuper du marché des Aveyronnais de Bercy qui est le moment fort de la Fédé. Cette solution transitoire devrait durer un an. De fait, de Marc Antoine à Bonaparte, l’histoire enseigne que les triumvirats n’ont pas vocation à durer…
Néanmoins, on note que Gérard Paloc demeure en charge de la gestion de l’association L’Oustal et du Foyer de la Cité des Fleurs et donc de l’attribution de logements aux jeunes Aveyronnais. L’Oustal, c’est l’autre gros morceau de la vie de la Fédé. D’autant que ces derniers mois, Paloc a défendu l’idée et pris langue avec l’équipe d’Anne Hidalgo pour la réalisation d’un « nouvel Oustal» . Le prix du foncier à Paris semble devoir mettre en veille ce projet. En revanche, la réalisation d’un autre foyer dans le cadre d’une structure de logement social fait son chemin…
Alors trop grosse la machine de la Fédé ? Deux salariés à temps plein, une affiliation à la TVA, des projets en communication et pub ambitieux, c’est un gros morceau à assumer, surtout dans le cadre du bénévolat associatif. «Aujourd’hui plus personne ne veut s’engager. La lourdeur des responsabilités est le problème n°1 du monde associatif. Je crois que je devais avoir un grain de folie lorsque Maurice Solignac m’a proposé de lui succéder en 1997 alors que l’Oustal venait à peine de sortir de terre» témoigne Gérard Paloc, qui confesse également regretter de n’avoir pas formé un « successeur ». «Je n’ai jamais imaginé que ce poste ferait peur à ce point-là ». Reste qu’avec le rayonnement de la Fédé, ne serait-ce que par le marché de Bercy et l’Oustal, le fait de la voir aujourd’hui sans tête ne manquera pas de susciter des inquiétudes pour son avenir…
La Ligue Auvergnate frappée par le même syndrome