Politique

Maires : élus pour le meilleur et le pire

Le maire, l’intercommunalité et la décentralisation.

marie6La France et ses 36 000 communes. Et une sur trois en Aveyron de moins de 500 habitants. Comment financer des investissements et être efficace quand on est si petit ? Le regroupement en Syndicats mixtes pour gérer les ordures et la voirie a longtemps été de règle. Désormais, les communautés de communes prennent le relais. Mais parfois les syndicats ne disparaissent pas.  Et la Cour des Comptes a récemment jugé que l’intercommunalité était loin d’être une panacée sur le plan de l’efficacité ou des économies d’échelle réalisées. Ces regroupements peuvent parfois davantage servir à conforter des baronnies qu’autre chose.

De fait, bien des maires craignent la tutelle des grands féodaux par la décentralisation. On connaît les vices de la décentralisation à la française, avec sa multiplication des échelons aux compétences enchevêtrées, entre département, région.. Pas facile de se retrouver entre toutes ces couches de pouvoirs. Si certains, comme Jean Puech, adorent le mille-feuilles. (ainsi qu’il nous l’a confié avec ironie lors de la soirée du 23 novembre organisée dans les Salons de l’Aveyron). Pour les contribuables et les petits maires, le mille-feuilles institutionnel français est franchement indigeste.

Selon un sondage Ipsos réalisé en 2002 pour le Courrier des Maires, 56 % des maires jugeaient que « la décentralisation n’était pas forcément une bonne chose pour les communes ». Un avis qui dominait chez les maires des petites communes. Beaucoup regrettent l’impartialité de l’Etat. «Si la décentralisation avait été menée par des hommes intègres, je serais pour, explique Robert Muret,  maire de la Cavalerie. Le problème est qu’elle a mis en place des roitelets. Or avec l’Etat, qu’on soit de gauche ou de droite, on n’est pas obligé de faire des génuflexions pour obtenir quelque chose. » Bam !