Est-ce le vent du féminisme actuel qui a poussé Daniel Crozes et son éditeur (Rouergue) à republier La Fille de la Ramière initialement paru en 1998 ?
Le livre est à conseiller à tous les nostalgiques du souffle de l’après-mai 68 qui n’a pas traversé que le Quartier Latin mais a vibré jusqu’à l’Aveyron rural profond.
Ils pourront ainsi suivre l’aventure de Pascale Cazes, jeune étudiante de 21 ans , qui abandonne ses études pour reprendre la ferme familiale après le décès de son père. Elle relèvera le défi d’une ferme sans « homme à la maison ». Militante au CNJA, elle va s’inscrire dans ce mouvement de ces paysannes modernes porteuses de projets novateurs. Bref, trente ans dans la vie d’une femme libre dans l’Aveyron occidental du début des « seventies » aux turpitudes productivistes ayant conduit à la vache folle de la fin des années 90.
La Fille de la Ramière – 336 pages- 16 € – Rouergue