On a beau le savoir. La musique se joue des religions et des frontières comme des classes sociales et des nationalités. A preuve, les 4 premières mesures de la 5ème de Beethoven -compositeur allemand…- annonçant les émissions de la BBC destinées à la Résistance pendant l’occupation. Mais on a pu en prendre conscience le 24 janvier avec l’ensemble des cuivres de la Musique des Gardiens de la Paix sous la direction de Gildas Harnois.
Un envoûtant concert organisé à l’église Notre-Dame du Liban grâce au travail de persuasion de l’amicaliste Alain Marcillac au nom de la « fédé » auprès des services de la Préfecture de Police de Paris. Au programme, l’arrivée de la Reine de Saba de Georg Friedrich Haendel, un air de fanfare de Richard Strauss, une sonate de l’Aveyronnais Francis Poulenc et des morceaux pour tous les temps du compositeur de musique de films Georges Delerue, auteur entre autres de la musique de la Nuit Américaine de François Truffaut. Sans oublier les pulsations funk de ce Jive for Five pulsant de Paul Nagle ou encore les émotions de l’hymne à l’amour d’Edith Piaf… Comme une bande-son d’une comédie de Jacques Demy dans laquelle police rimerait avec bonheur.