Amicales et Folklore

« Aveyronnais d’ici et d’ailleurs»

« Aveyronnais d’ici et d’ailleurs». Le nouveau slogan de la Fédération des Amicales dévoilé lors de son Assemblée générale du 8 juin s’incarne dans un nouveau logo sous la forme de deux A reliés par les pattes comme des frères siamois. Exit le blason du Rouergue avec son lion et écrit en toutes lettres « Fédération des Amicales ».

Est-ce le signe d’une révolution culturelle ? A n’en pas douter. Exit l’idée de la « fédé de Papa » avec ses banquets et ses loteries. Sans doute est-ce la désaffection croissante des jeunes Aveyronnais vis-à-vis de l’amicalisme qui a dû stimuler la réflexion des équipes portées sur les nouvelles technologies.

Certes, les filières folkloriques et bougnates souvent imbriquées amènent encore leur lots de convaincus. Tout comme les quinquas et autres jeunes retraités qui ne comptent pas leurs heures pour l’amicalisme. C’est d’ailleurs grâce à eux que la Fédé -qui ne perçoit plus de subventions – ni du Conseil général d’Aveyron ni de la ville de Paris- peut, malgré tout, afficher un résultat positif. 6000 parts d’aligot et 5350 saucisses vendues en trois jours à Bercy, ça ne passe pas inaperçu dans le bilan.

 

A l’issue de cette assemblée générale du 8 juin, Gérard Paloc s’est presque fait messianique : «N’ayons pas peur de l’avenir, adaptons l’amicalisme au monde de demain…. Créons les réseaux …et les passerelles, entre des Aveyronnais du pays et d’ailleurs… Aidons les jeunes en recherche d’emploi et de stage.»

Outre le logo, exercice de « com » obligé, d’autres initiatives plus concrètes devraient voir le jour en direction par exemple des entrepreneurs aveyronnais « d’ici et d’ailleurs ». Un retour à l’entraide des débuts de l’amicalisme, vitale à la Belle Epoque pour certains de ces émigrés montés de leur Rouergue sans autres armes que leur seul courage. L’avenir dira si la Fédé avec sa nouvelle identité a renoué avec sa vocation originelle.