Caviste ruthénois et viticulteur au domaine de l’Albinie, Alain Falguières est issu d’une famille de vignerons de Marcillac. Le petit-fils a relancé des plantations dans son domaine de l’Albinie. Et avec un sens des racines affirmé, il exprime une passion pour les vieux cépages, a fortiori Rouergats. Et il ne craint pas d’exhumer les archives. Ainsi a-t-il découvert dans un recensement du vignoble ordonné par Napoléon que le cépage menu était largement utilisé avant 1830 dans le vignoble de marcillac. C’est lui qui apportait la finesse et la subtilité, un peu comme le pinot avec le bourgogne. Le fer servadou (mansois) plus rustique l’a remplacé depuis pour son adaptation au terroir. « C’est le menu qui fait le bon vin ! » dit l’adage.
Au fond d’un bois recouvrant l’ancien vignoble familial, en suivant les indications de son père, Alain Falguières est tombé sur une liane entourant un arbre comme du lierre. Bingo ! Il s’agissait d’un pied pre-phylloxérique du fameux cépage menu. C’est à partir de ce pied qu’il a pu faire des greffes et replanter une parcelle de 1200 pieds de menu sur son domaine de l’Albinie.
La première vendange devait avoir lieu cette année 2017. Calamitas ! Au lieu des 800 litres escomptés, les gelées tardives de juin ont laminé le premier millésime. Alain Falguières ne devrait finalement que réaliser une micro-cuvée avec 200 litres issus de menu. Et encore faudra-t-il assembler le menu à d’autres cépages. Un menu à la carte.
