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Jean-Henri Fabre, entomologiste, naturaliste et illustre savant.

Henri Fabre observant des insectes prisonniers sous une cloche de toile métallique. Photographie [de] P.-H. Fabre. - Droits réservés.[1913]

Né en 1823 à Saint-Léons, dans une famille très modeste, Jean-Henri Fabre est devenu l’un des plus grands naturalistes de son temps et l’un des plus célèbres entomologistes mondiaux, un écrivain reconnu et un aquarelliste de talent. Et l’un des derniers encyclopédistes…

«C’est un grand savant qui pense et philosophe, vit en artiste, sent et s’exprime en poète ».

Jean Rostand à propos de Jean-Henri Fabre

Installé dans le Vaucluse, à Sérignan-du-Comtat, il rédigea 4000 pages et 10 séries de ses Souvenirs entomologiques, fruit de ses nombreuses observations sur le terrain. Ses nombreux travaux scientifiques lui permirent d’acquérir un rayonnement à l’international et tout particulièrement au Japon. La visite de la maison natale de Jean-Henri Fabre évoque le cadre de vie qu’a connu Jean-Henri Fabre enfant.

Jean-Henri Fabre sur le seuil de sa maison à Sérignan-du-Comtat(Vaucluse)

De nombreux panneaux sur les travaux de l’entomologiste sont exposés, ainsi que des boîtes d’insectes. Mais aussi des aquarelles, des manuscrits, divers ouvrages et documents du célèbre entomologiste.


Jean-Henri Fabre dans son cabinet de travail. L’illustre savant devant la petite table sur laquelle il a écrit ses «Souvenirs entomologiques». Photographie [de] P.-H. Fabre. – Droits réservés. [1913] 

«Oui, je confesse avoir reculé devant les scolies, si désireux que je fusse d’enrichir de ce superbe insecte, ma collection naissante. De cuisants souvenirs laissés par la guêpe, et le frelon n’étaient pas étranger à cet excès de prudence. Je dis excès, car aujourd’hui, instruit par une longue pratique, je suis bien revenu de mes craintes, d’autrefois ; et si je vois une scolie se reposant sur une tête de chardon, je ne me fais aucun scrupule de la saisir, du bout des doigts, sans précaution, aucune, si grosse, si menaçante, D’aspect qu’elle soit. Mon audace n’est qu’ apparente, j’en instruit volontiers le novice chasseur d’hyménoptères les scolies sont très pacifiques.

Leur dard est outil de travail, bien plus que stylet de guerre ; elles ont usent pour paralyser la proie destinée à leur famille ; et ce n’est qu’à la dernière extrémité qu’elles le font servir à leur propre défense.»

Extrait tiré de « Souvenirs entomologiques »

Il s’extasiait au cours de ses promenades devant les abeilles, les papillons, les scarabées, les fourmis, les cigales… Chaque insecte était source d’émerveillement. Il n’oubliera jamais son Lévezou natal qu’il quitta pourtant à 14 ans.