Le sage de Puech Cani.
La retraite n’interrompt pas l’activité infatigable du personnage. En 1808, Jacques–François et Marie–Jeanne acquièrent un domaine planté de vignes au bord du Tarn, à Puech Cani entre Broquiès et Brousse-le-Château.
Le choix de ce lieu par le meilleur connaisseur de la géographie de la région n’est pas dû au hasard. Le site idéalement exposé dans une boucle du Tarn est aujourd’hui encore exceptionnel de calme et de beauté. C’est là qu’il fait bâtir « sa » maison. Ouverte sur un panorama de la vallée, l’endroit respire le bonheur et la douceur de vivre. Une source à proximité de la maison fournit l’eau courante à la demeure ainsi que l’irrigation à un jardin riche en arbres et fleurs de toutes espèces où il aimait méditer au pied de son cyprès.
Le travail sans relâche pour la science continue.
A la fin de sa vie, il resserra ses liens avec son unique neveu le célèbre botaniste Jean–Louis–Auguste Loiseleur Deslongchamps. Il se passionna alors pour les végétaux et entreprit des expériences sur les plantes. Doté d’une excellente santé, ce scientifique dans l’âme mesura la hauteur de Puech Cani, de l’Aigoual, le niveau du Tarn de Millau à Puech Cani et à la Garonne. A 90 ans, il invente un baromètre portatif qu’il présente le 11 février 1838 à la Société des Sciences et Art de L’Aveyron créée en 1836 qui lui décernera le titre de Doyen le 12 septembre 1838. Il travailla sans relâche jusqu’à la fin de sa vie. A 96 ans, il produisait encore une correspondance importante et
Le roman s’achève lorsque Jacques-François s’éteignit paisiblement le 1er août 1843. Marie-Jeanne perdue sans son prince charmant ne lui survivra que six semaines.
Texte de Paul Loiseleur des Longchamps.