Bistrots aveyronnais

Au Soleil d’Austerlitz, victoire bougnate !

Il y a des bistrots lumineux comme des soleils. Celui-ci darde ses rayons vers les pupilles de ceux qui croisent sa devanture face à la gare d’Austerlitz. On est face à une très belle affaire à plusieurs points de vue.

Long comptoir de zinc, murs de briques, armoire à pâtisseries et à vins sans oublier la vaste terrasse. En hiver comme en été, on y trouve vite ses marques et on s’y sent à l’aise comme dans un bistrot de quartier.


Après la rénovation opérée par Christophe Salabert, le Soleil est aux mains d’un couple volontaire formé d’un jeune Aveyronnais et d’une Normande. Boris Puech et Estelle ont gravi tous les échelons de la filière bistrot avant de tenir une affaire dans le 13e et finalement de reprendre ce Soleil d’Austerlitz en avril. Ils sont bien décidés à ne rien toucher de cette belle affaire mais juste à apporter le supplément de chaleur humaine qu’un couple de patrons motivés peut laisser espérer. Très vite, ils ont été adoubés pour les habitués. Les nouveaux patrons n’ont pas fait d’ombre au Soleil

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Question restauration, on est dans le même ton. Le label « fait-maison » qui s’affiche sur la devanture n’est pas là pour la frime. Les puristes du terroir d’Aubrac y trouveront là du bœuf Aubrac décliné en tartares et en pièces du boucher servies avec l’aligot Jeune Montagne. En mai, le bistrot organise un déjeuner bœuf de Pâques réalisé à partir d’une bête achetée à Laguiole et une déclinaison d’Aubrac à se damner. 

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Aux fourneaux, le chef Christophe Siroit joue sur une gamme étendue qui lui permet de répondre à bien des envies. Les fourchettes canailles ne seront pas déçues.  Pas question de raboter, de jouer les mesquins, de truquer à coups de micro-ondes. Pour lui, il faut que le client soit heureux et qu’il en ait pour son argent pour le faire revenir. Exemple chez lui, les vieilles dames ont les yeux qui sortent de leurs orbites quand elles voient arriver des clubs sandwiches pantagruéliques. Sur la carte, on relève un cassoulet de confit de canard gratiné au foie gras (19,70€). Et le gibier n’est pas oublié quand vient l’automne comme ce pavé de biche sauce grand veneur écrasé de pommes de terres aux cèpes (21,90€). Encore que les amateurs d’iode se régaleront du pavé de turbot façon meunière et ses petits légumes de saison (16,90 €). Et question desserts, le niveau gastronomique est aussi élevé comme ce craquant de figues et sa meringue d’une suavité confondante.  Mais on peut toujours opter pour une  glace Berthillon.

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Pour faire passer toutes ces richesses, une belle sélection de vins de vignerons. Et des formules intelligentes qui sortent des sentiers battus comme cette « Route des vins » à découvrir à deux. Quatre verres de rouges ou de blancs surprenants, de petites ou grandes appellations qui changent chaque mois. A déguster en grignotant une planche de rondelles de saucisson d’Aubrac et de pains toastés. Un parfum de victoire bachique…

Au Soleil d’Austerlitz

18, bd de l’Hôpital
75005 Paris
Tél. 01 43 31 22 38

Ouvert 7 j/7 de 6h à 2h
Métro lignes 5 et 10 : Gare d’Austerlitz

 

formules du midi :
entrée/plat ou plat/dessert 18,90€
entrée/plat/dessert 26,90€

Formule du soir : entrée/plat/dessert 27,90€