Bistrots aveyronnais

L’Aligot

Ambassade  gastronomique rouergate sur l’avenue Niel

Est-ce une façon d’inciter les Anglais à pousser la porte de son Aligot ? En tout cas, le bulldog qui veille devant la terrasse de son restaurant a fière allure. Son maître et lui forment un attachant binôme sans doute parce que tout les oppose sur le plan physique. La petite boule trapue face au grand escogriffe. Cédric est l’un des trois anciens mousquetaires de l’Auberge Aveyronnaise.

En mai 2017, il a ouvert ce beau restaurant dans le 17e avec un nom évoquant une ambassade de la gastronomie rouergate dans le nord-ouest parisien. Lancer un établissement haut de gamme aveyronnais dans ce beau quartier un peu à l’écart des flux touristiques n’avait rien d’évident. Les débuts n’ont pas été des plus simples. Il a fallu tenir et faire ses preuves, mais le greffon de « l’Auberge »  de la rue de l’Aubrac semble avoir pris sur la belle avenue Niel. Même si l’Aligot diffère de son ainée par une déco plus contemporaine marquée par une forte dominante rouge, façon d’être en résonance avec le côté cossu du quartier.

 

Côté cuisine on est évidemment dans le « fait maison » et la qualité. En entrées, pour les palais canailles, la planche de charcuteries signée du charcutier laguiolais Conquet pourra faire hésiter face à la terrine de foie gras de canard (13,50€) ou la salade aveyronnaise (18€), melting pot de confit de canard, de saucisse, de laguiole et de pommes sautées. 

Evidemment, il y a l’incontournable aligot, filé à la demande comme à l’Auberge, et servi avec sa saucisse ( 17€) ou avec une salade pour les faux végans (16€)… Mais les beaux jours, le carpaccio de bœuf aux copeaux de laguiole ( 20€) apporte une fraîcheur bienvenue. Et les amateurs d’iode ne seront pas oubliés avec un tartare de saumon ou un cabillaud selon l’humeur du chef (20€). 

En dessert, le grand classique de l’Auberge Aveyronnaise institué par  son fondateur, le chef André Boué, se retrouve dans l’Aligot avec le millefeuille qui se voit doter de fruits rouges. 

Quant à Bacchus, le marcillac Laurens et le côte de Millau Montrozier sont  évidemment de mise. Mais contrairement à bien des restaurants, le patron affiche une sélection bourguignonne honnête et une brochette de cru bordelais de bon aloi à commencer par ce Pessac-Leognan Château Latour-Martillac  2011, charmeur au plus haut point et en accord parfait avec une côte de bœuf Aubrac. De quoi aimanter les notables du quartier …

L’Aligot
73, avenue Niel – 75017 Paris
Tél. 01 44 40 28 15
Métro ligne 3 Pereire.
Formule déjeuner 27€
Entrée-plat ou plat-dessert accompagné d’un verre de vin