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Francis Poulenc, compositeur majeur du XXe siècle par René Tarayre.

Tout aussi curieusement, à la demande de l’association des étudiants d’HARVARD, le musicien accepte de composer des « Chansons à boire » qui arrivent aux États-Unis la semaine où vient d’être votée la loi sur la prohibition ! Cette œuvre sera interdite sans avoir été créée une seule fois.

Poulenc compose également plusieurs œuvres à partir de poèmes de Louise de VILMORIN, dont deux peuvent rappeler avec humour (mais l’a-t-il voulu ?) notre pays : c’est d’abord « Sainte Une Fois » qui aurait pu être composée à CONQUES, et encore « Eau de vie, Eau delà » qui rappelle étrangement la devise de MARCILLAC, « mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là » ! Ne nous déconcerte-t-il pas lorsqu’en 1922 il produit le ballet « Les Biches » dans lequel, précise-t-il, « il n’est pas question d’amour, mais de plaisir ; dans ce ballet, on ne s’aime pas, on couche » ! Saviez-vous, enfin, que c’est lui qui mit en musique les « Aventures de BABAR l’éléphant » ?

«Je voudrais bien faire toujours aussi pur, aussi vrai, aussi Aveyron »

Francis Poulenc (à droite) et le chanteur Pierre Bernac.

Francis Poulenc (à droite) et le chanteur Pierre Bernac.

En 1936, suite à la mort accidentelle de l’un de ses plus proches amis, il se rend à ROCAMADOUR où il revient à la foi de ses pères : « quand je prie, c’est l’Aveyronnais qui reparaît en moi. Évidence de l’hérédité ». Il crée alors des œuvres d’une grande profondeur : les « Litanies à la Vierge noire », les prodigieux « Dialogues des Carmélites » et tant d’autres encore. POULENC le Rouergat composa « Pastourelle » et « Bourrée » pour l’exposition internationale de 1937 et écrivit à ce propos : « J’ai fait le fromage, car je suis Aveyronnais, et, dans ma famille, ça compte par dessus tout ». Il renouvelle cet acte de foi en 1943 dans sa cantate de guerre, un chef d’œuvre absolu, à partir de poèmes de Paul ELUARD : « je voudrais bien faire toujours aussi pur, aussi vrai, aussi Aveyron ».

René Tarayre

Saluons Francis Poulenc comme le fit Mauriac dans le Figaro au lendemain de son décès : « POULENC-JANUS », selon son expression, c’est un voyou repenti en moine » !

La soirée du 22 mars sera animée par Gérard FALLOUR, Directeur du Conservatoire de MOISSY CRAMAYEL concertiste international, et de surcroît Aveyronnais par sa mère, qu’il illustrera d’œuvres de Francis POULENC sur un piano Stephen PAULELLO, accompagné de Camille CHASERANT Soprano, Jean-Christophe SAMSON Flûtiste et Jean-Louis GAUCH, Clarinettiste.

Tout aussi curieusement, à la demande de l’association des étudiants d’HARVARD, le musicien accepte de composer des « Chansons à boire » qui arrivent aux États-Unis la semaine où vient d’être votée la loi sur la prohibition ! Cette œuvre sera interdite sans avoir été créée une seule fois.

Poulenc compose également plusieurs œuvres à partir de poèmes de Louise de VILMORIN, dont deux peuvent rappeler avec humour (mais l’a-t-il voulu ?) notre pays : c’est d’abord « Sainte Une Fois » qui aurait pu être composée à CONQUES, et encore « Eau de vie, Eau delà » qui rappelle étrangement la devise de MARCILLAC, « mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là » ! Ne nous déconcerte-t-il pas lorsqu’en 1922 il produit le ballet « Les Biches » dans lequel, précise-t-il, « il n’est pas question d’amour, mais de plaisir ; dans ce ballet, on ne s’aime pas, on couche » ! Saviez-vous, enfin, que c’est lui qui mit en musique les « Aventures de BABAR l’éléphant » ?

Francis Poulenc (à droite) et le chanteur Pierre Bernac.