C’est l’une des principales entreprises de travaux publics du Millavois (27 millions de chiffre d’affaires en 2015). Si les TP représentent encore 60% de son CA, Sévigné a d’autres activités. Ainsi, à partir de calcaire broyé, elle propose des « charges minérales » pour l’amendement des sols, qu’elle expédie par exemple en Guadeloupe pour les plantations de bananes. Elle gère également trois micro centrales hydro-électriques et développe des systèmes d’épuration des eaux à base de roseaux pour les petites communes.
En novembre 2015, Sévigné et l’entreprise Séché Environnement qui a travaillé sur la dépollution du site de Viviez ont créé une société commune, Solena. Objectif : développer à Viviez un système d’enfouissement et de traitements des déchets de méthanisation par voie sèche dans le cadre du futur équipement de traitement des ordures que l’Aveyron devrait mettre en place.
Pour l’instant les élus du Sydom (Syndicat départemental des ordures ménagères) ne se sont pas encore prononcés sur la solution finale qui visiblement exclut l’incinération. Mais ils semblent marquer leur intérêt pour cette solution aveyronnaise prototype, contre celle de Trifyl qui implique un recyclage dans le Tarn.
Marc Sévigné, PDG de Sévigné
Pour Marc Sévigné, président du groupe éponyme, l’enjeu de la nouvelle technologie qu’il promeut est à la hauteur du pari car le volume traité pourrait atteindre les 100 000 tonnes par an. Les études se chiffrent à 1,4 million d’euros. Et l’investissement final devrait atteindre 40 millions pour l’usine avec à la clé la création d’une quarantaine d’emplois.
A condition de remporter l’appel d’offres qui devrait attirer d’autres concurrents et de répondre aux collectifs de riverains opposés à Solena. Reste que décrocher cette commande pourrait permettre à Sévigné et à son associé de poser les jalons d’une nouvelle filière pour la France entière…
Sur place des contacts ont déjà été pris notamment avec la coopérative de la Ferme de Figeac pour sécher les céréales ou encore avec le conserveur Raynal et Roquelaure de Capdenac qui pourrait utiliser la vapeur d’eau.
