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Les quilles de huit : sport ethnique du Rouergue (reportage à Belleville )

Daniel Guibert, le plus grand tombeur de quilles

Sur les terrains, sa corpulence évoque un Sergeï Bubka. Et le fait très vite remarquer. Quand on regarde ses bras, on se dit que la quille aveyronnaise est comme le lancer de poids.
Une histoire de biscotto. Grave erreur d’appréciation …

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Car à la seule observation d’un match, on voit des gabarits bien moins imposants que le sien réussir des coups somptueux et même des «neuf», l’équivalent du strike au bowling.

 

«Il ne suffit pas d’être fort, la quille aveyronnaise est technique comme le golf. On ne joue pas contre les autres, on joue d’abord contre soi-même»,

 

confie Denis Guibert, le meilleur joueur de ces vingt dernières années.
Il a remporté le championnat individuel cinq fois, dont deux en juniors.




«Mon père était d’Arvieu, c’est lui qui m’emmenait jouer à la Solidarité Aveyronnaise. J’ai commencé à l’âge de six ans, voilà quarante ans. Il faut commencer enfant, on n’a jamais vu des bons commencer à l’âge de 20 ans
Ce kiné de profession pratique la musculation mais pas l’entraînement intensif en matière de quilles. Il est prodigieusement doué, mais il confie être à l’écart des circuits classiques aveyronnais, il ne communie pas forcément dans les banquets d’amicales ni dans les bourrées. Il n’empêche, au pays c’est un mythe pour tous.