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Gaelo : les bijoux de Cathy et les broches en tartan de Michael Hendry

«Economes, et radins, têtus et tenaces, Ecossais et Aveyronnais partagent bien des points communs.» dit goguenarde Cathy Caseau, qui connaît les uns aussi bien que les autres. Cette Villefranchoise vit en Grande-Bretagne depuis 25 ans. C’est au pays des kilts qu’elle a trouvé sa voie. Après avoir été professeur de français à Aberdeen, la 3ème ville du pays, elle a emprunté les sentiers de la création. Dans sa jolie ferme dans la campagne écossaise qui fourmille de distilleries, elle crée des bijoux à partir de pierres magnifiques qu’elle fait venir par centaines des quatre coins du monde. Les couleurs de l’Ecosse l’inspirent à commencer par le mauve de la bruyère qui recouvre la lande en août.

Cathy Caseau partage sa vie avec un Ecossais. Michael Hendry. Un solide descendant des Picts, les premiers habitants de l’Ecosse avant que les Scots, Saxons, Normands et autres Vikings ne viennent y faire souche eux aussi. Tous deux créent des bijoux au sein de leur entreprise baptisée Gaelo en référence au gaélique.
Pour une Aveyronnaise qui n’oublie ni sa famille ni ses racines, Cathy ne pouvait pas mieux tomber. Car question racines, Michael Hendry cultive aussi en profondeur le sillon des origines. Il crée des broches qui reprennent les motifs des tartans. Les tartans sont les motifs des tissus écossais propre à chaque clan.
ecosse_gaelo1

ecosse_gaelo2On compte environ 600 motifs voire 2500 avec les variations liées aux différentes branches des clans. Chaque Ecossais appartient en principe à un clan. Ce phénomène d’abord combattu par les Anglais dans l’histoire a été popularisé au XIXème siècle sous le règne de la reine Victoria. Depuis, sous l’influence de la diaspora américaine, il n’a cessé de prendre de l’ampleur. Il y a par exemple une « Scottish week à New-York chaque année. De même des sites internet répertorient tous les Clans, leurs membres et leurs tartans. Du coup avec ses broches en or massif ou argent, reprenant les motifs de tartans, Michael a de quoi satisfaire bien des Ecossais qui trouveront ainsi le moyen d’afficher leurs couleurs sans pour autant être obligés de porter le kilt et de glisser une dague à la chaussette !
On comprendra donc que Mike aujourd’hui ne rêve qu’à l’indépendance de l’Ecosse en croisant les doigts pour que le referendum de 2010 ouvre les portes vers cette voie nouvelle !

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