S’il y avait un prix du design pour les boutiques de produits du terroir, Au Bec Fin aurait toutes ses chances. Sa superbe déco de fer forgé en forme de lettres, déclinée aussi à l’intérieur, ringardise à jamais bien des échoppes à l’ambiance faussement rustique.
Et ce bec est sans doute fin, il est aussi aveyronnais comme forgé sur la devanture. Les fondateurs sont de Villefranche de Rouergue. On ne peut pas se tromper. Dès qu’on rentre, on voit un tableau du Beffroi de la ville.
Autre particularité, Au Bec Fin est principalement dédié à la volaille. Rien d’étonnant. La boutique est la doublure parisienne d’une célèbre adresse villefranchoise créée par une dynastie de volaillers il y a 100 ans, la famille Guy.
C’est Tristan, autre Villefranchois et son épouse Héléna, qui se sont associés avec les représentants actuels de la dynastie Guy pour implanter cette boutique dans le beau « village » gentrifié des Batignolles.
Poulets, pintades, canards mais aussi lapins … tout vient d’un éleveur de Najac qui nourrit ses bêtes au végétal et les abat au bout de 110 jours.
Côté traiteur, le camion monte chaque semaine des spécialités mitonnées à Villefranche telles que sot l’y laisse de dinde, paupiette de poulet, canard aux mirabelles, gigolette de lapin, parmentier de canard. Justement, à côté des magrets, confits et autres gésiers, la maison propose sa spécialité : le foie gras au coquelicot.
On peut aussi déguster une grande partie de ses richesses en sortant du bureau sur de belles planches qu’on arrosera de Marcillac Teulier. L’aligot est aussi proposé. Et pour les becs fins qui sont parfois sucrés, le « Gâteau aux Noix fabriqué en Rouergue » de Christian Saquet à Salles-Curan est à recommander.
Au Bec Fin propose des formules « déjeuner à emporter » et des planches à partager lors d’un afterwork et évidemment, des volailles toute l’année et sur commande (comptez une semaine).