Ségala et Lévezou

L’enfance aveyronnaise de Toulouse Lautrec

A visiter le château du Bosc, on réalise la précocité d’Henri de Toulouse-Lautrec, non seulement en dessin mais d’une façon générale dans toutes les matières. Il y a des signes comme ce théâtre de Guignol qui trône encore dans sa chambre et dont la maîtresse des lieux explique que les autres enfants ne comprenaient jamais ses spectacles.
Est-ce là qu’il prit goût à la scène ?

Insolite : sur les murs du château, les marques de la mesure de la taille du jeune Henri qui, après deux fractures du fémur, voit sa croissance ralentir. Les marques s’arrêtent en 1882. A 18 ans, il mesure 1 m.  Lautrec après ses accidents fera du vélo.

Nicole Tapie de Ceyleran


L’infirmité à 15 ans
A côté des affiches du Moulin Rouge, et de ces milliers d’autres œuvres, qu’on le veuille ou non, la notoriété de Lautrec tient à sa morphologie repérable entre toutes. La silhouette de ce petit homme barbichu en redingote et chapeau melon a fait sa célébrité. Il faut tordre le cou à la légende de la chute de cheval. En fait, Henri sera un enfant comme les autres qui respire la santé jusqu’en 1878. Cette année-là, à Albi il trébuche sur le parquet, et se brise le fémur droit. Un an plus tard c’est le fémur gauche qui casse. Des faiblesses osseuses incompréhensibles à l’époque.
Dès lors, à partir de 15 ans, seul son torse va croître.
Et cette difformité, qui en d’autres temps aurait pu passer, même pour un homme de 1,52 mètres sera au contraire soulignée par la mode des redingotes de la Belle-Epoque.