fameux-rouergats

Maurice Genevoix, figure de proue de la 1ère édition de « Littérature en Lagast » au Moulin de Roupeyrac

Alors que s’achève la restauration du Moulin Bas de Roupeyrac, où vécut le poète Aveyronnais François Fabié, la journée « Littérature en Lagast » du samedi 11 juillet prochain promet d’être un bel événement qui confortera la vocation de Maison d’Écrivain du Moulin de Roupeyrac.

D’où l’idée de l’Amitié François Fabié, de son président Henri Costes, de son vice-président Rémi Soulié, de son secrétaire Jean-François Costes ainsi que du président du Syndicat d’initiative de Durenque, Jacques Costes, de franchir une étape supplémentaire, de ne pas limiter le lieu au poète du Rouergue mais de l’ouvrir à d’autres œuvres et à d’autres auteurs. La première édition de « Littérature en Lagast » est donc consacrée à Maurice Genevoix, dont les liens familiaux avec le Rouergue étaient très forts.

roupeyrac_lagast

genevoix_aficheLe premier Cahier de la Littérature en Lagast reprenant toutes les interventions du colloque sera disponible à la vente et une librairie (Temps Libre, de Decazeville) proposera la plupart des livres de Maurice Genevoix et des intervenants. Parmi ces derniers : Sylvie Genevoix, membre du CSA, Michel Bernard, haut fonctionnaire et écrivain, Philippe Barthelet, écrivain, Bernard Maris, universitaire, journaliste, écrivain, Sylvie Desachy, directrice des Archives départementales du Tarn et Jean Sarocchi, universitaire.

«Vers la maison… écrivit François Fabié… Demeure d’écrivain, le Moulin de Roupeyrac reste un lieu habité par celui qui, grâce à l’exil, ne cessa mystérieusement d’y être, rappelant ainsi, une fois de plus et au coeur même de l’absence, l’identité parfaite de l’habitation et de l’existence. Ce lieu était sans doute prédestiné pour être à l’écoute des réflexions sur l’habitation poétique du monde vécue et pensée par les poètes, les romanciers, les philosophes et les mystiques. Nous savons, en particulier depuis la magnifique méditation de Heidegger, que le séjour authentique – donc délivré du nihilisme – suppose l’accueil de la terre, du ciel, du divin et de la mort.

Autant dire qu’il est très difficile, aujourd’hui, d’habiter – d’où la détresse et la désolation, la «terre gaste », profanée : le sol manque sous le pas, le ciel semble vide et Dieu mort, la finitude est récusée.
Pourtant, il est ici-même, à Durenque et partout sur la terre, un arrière-pays, un domaine mystérieux, une maison, un royaume vers lequel les écrivains nous guident. C’est lui que nous chercherons et que nous explorerons.
Chaque deuxième samedi du mois de juillet, avec plusieurs intervenants, nous suivrons les paysagistes enchantés. Premier de cordée, en 2009 : Maurice Genevoix. Outre que ce grand poète de la Loire et de la Sologne n’occupe pas encore la place qu’il mérite dans l’histoire littéraire, nous nous souviendrons des liens profonds qu’il entretint avec le Rouergue, tant sur le plan familial que littéraire

Rémi Soulié