Economie et Politique Politique

Elections 2007, vers une recomposition du paysage politique Aveyronnais

Cette activité frénétique de soutien au fiston s’est malheureusement terminée par une grosse claque. Thierry Puech n’a convaincu qu’un peu plus de 13% des électeurs et moins de 10% des votants ruthénois.  Il est vrai que  l’arrivée de Puech junior en Aveyron sans investiture mais avec un soutien paternel semblait en “léger” décalage avec l’image et la saga de Nicolas Sarkozy qui a longtemps expliqué «que personne ne lui avait ouvert la porte. »

Aujourd’hui, bien des Aveyronnais redoutent donc que les haines ne couvent jusqu’aux municipales et cantonales pour mieux enflammer les débats l’année prochaine. Et beaucoup d’espérer un salut de l’extérieur. On parle parfois d’une dame respectée et connue en Aveyron qui a une maison du côté de Belcastel…

L’échec de la décentralisation à la française.

Dans cette ère de réformes tous azimuts qui semble s’ouvrir, nombreux sont ceux qui souhaiteraient que l’Aveyron n’en soit pas écarté. Que le talent et le travail soient récompensés à leur juste valeur comme l’a promis le Président de la République et non l’appartenance à un clan. Mais aussi que la décentralisation et le cumul des mandats soient revus.
Car quand on observe l’Aveyron qui n’est évidemment pas unique, on ne peut que conclure à une faillite de la décentralisation à la française qui a cumulé les échelons et réintroduit des grands féodaux capables de durer des années accompagnant ainsi la hausse de la pression fiscale.

«Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit.»

Sur les 15 dernières années, la seule infrastructure nouvelle et “impactante“ dans ce département, a été le fait d’une société privée certes bénéficiant d’une concession. Le Viaduc de Millau. Il a donné un souffle nouveau à l’Aveyron. En revanche, on ne peut pas en dire de même des projets conduits par le département.

Alors que le spectre des délocalisations frappe l’économie française, Rodez continue à attendre sa RN 88 à deux fois deux voies vers Toulouse et ce alors même que le président du Conseil général, est à son poste depuis plus de trente ans, qu’il a été ministre du gouvernement Balladur et que le maire de Rodez en fonction depuis 1983 a été durant onze ans président du Conseil régional Midi-Pyrénées. On ne parlera pas des projets dispendieux type parc des insectes, et autres conservatoires Templiers ni des campagnes de pub onéreuses qui ne sont jamais parvenues à créer une dynamique significative. Nos élus et leurs partisans feraient bien de méditer cette phrase de Saint-François de Salles, qui sied si bien à l’Aveyron. «Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit.»