La cuisine aveyronnaise est à l’image des Aveyronnais, simple et de bon (sixième ?) sens, liée aux rythmes et aux cadeaux de Mère Nature qui met sur les tables pour les plus grands plaisirs des cuisiniers et des gourmets, truites ou écrevisses, cèpes et gigots, gibiers et cochonnailles fumées.
Si l’art de la table est un plaisir, on ne plaisante pas sur la qualité et l’origine des ingrédients. On connaît les bêtes, les fruits et les légumes qui participeront au festival de couleurs et de saveurs qui illumineront votre palais. Les amateurs de bœuf se damnent pour la viande d’Aubrac, ceux de veau exigent l’origine du Ségala.
Bon, il ne s’agit pas de tomber dans l’angélisme. Mais force est de constater que depuis les années 90, la réputation de l’Aveyron comme terre gastronomique a explosé. L’aligot que les bougnats parisiens mangeaient chez eux à Paris s’expose au grand jour. Il est devenu une sorte de caviar blanc qui permet aux éleveurs et producteurs de Laguiole de vivre de leurs produits sans trahir leurs âmes.
Ne parlons pas du roi des fromages, le Roquefort, devenu un must mondial, et un moyen de pression sur le commerce extérieur.
Chichiteux s’abstenir ! En Aveyron, un bon repas ne se termine pas sans une pâtisserie traditionnelle : fouace parfumée à la fleur d’oranger, croquant aux amandes, échaudés à l’anis ou encore le gâteau à la broche, sorte de pyramide en forme de cône tourné pendant plusieurs heures devant le feu.
Liqueurs et eau de vie (noix, coing, prune) viendront clore ce repas.
Attention toutefois, n’hésitez pas à vérifier l’origine d’une appellation quand vous avez un doute. L’Aveyron étant à la mode, bien des « Tartufes du Terroir » à l’esprit mercantile ne reculent pas devant certains subterfuges.
