Nord Aveyron

La Truyère et sa « houille blanche » aveyronnaise

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Voilà presque près d’un siècle que les ingénieurs s’emploient à corseter cette rivière aux dénivelés impressionnants pour en tirer le maximum de son énergie. Pour le Nord Aveyron, la Truyère est une source d’énergie fabuleuse. Ainsi, on estime que la “houille blanche“ rouergate représente près de 10% du total de l’énergie hydraulique française.

La réalisation de ce complexe a vraiment commencé avec la construction des grands barrages sur la Truyère à partir des années 1930. En 1932, le barrage de la Cadène (aujourd’hui remplacé par le barrage de la Barthe) fut le premier d’une longue série.

Un tunnel creusé dans le granit conduit l’eau dans vers un réservoir puis vers deux puits verticaux, d’où l’eau déboule de 261 m sur les turbines de l’usine du Brézou à Brommat.

Après la Cadène, en 1933, ce fut le tour du gigantesque barrage de Sarrans d’être inauguré. Il a créé étendue d’eau aussi belle et sauvage qu’un fjord norvègien.

Le système des barrages de la Truyère a continué après guerre avec l’édification du barrage du Couesque, puis le forage des conduites du Lardit.
Dans les années 70, le barrage de la Barthe fait de Brommat la plus puissante turbine d’Europe d’une capacité de 416 000 kwh. Ce qui représente la moitié d’une tranche nucléaire.
L’achèvement du gigantesque réservoir de Montézic mis en service en 1981 avec son système de pompage achève le système hydroélectrique de la Truyère.

 


Le courant produit est acheminé grâce au poste d’interconnexion de Rueyres immanquable avec sa forêt de pylônes.

Depuis la fin des années 2000, la Commission européenne somme la la France de libéraliser les concessions hydroélectriques et de faire jouer la concurrence en organisant des appels d’offres pour l’attribution des de nouvelles concessions. Les barrages de la Truyère comptent parmi les premiers concernés. Mais si depuis des années, des exploitants norvégiens, finlandais et suédois se rendent sur place pour observer le site dans le cadre d’un futur appel d’offres et témoignent d’un très fort intérêt. Ce serait un coup de tonnerre pour l’électricien français qui fait tout pour défendre son modèle. Mais malgré l’enlisement du dossier, Bruxelles semble décider à relancer le dossier.

L’Aveyron hydro-électrique en chiffres

L’Aveyron compte 17 barrages
Ils alimentent 16 centrales hydrauliques dont 9 centrales issues du groupe d’exploitation hydraulique Lot-Truyère concerné par la mise en concurrence.

10% de l’énergie hydraulique EDF en France est produite en Aveyron.

111 salariés pour EDF Lot-Truyère.

18 millions d’euros de retombées fiscales annuelles pour l’Aveyron.

80% des ouvrages en France sont exploités par EDF.

 

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