Comme tous les autres départements, l’Aveyron a fourni son lot de jeunes hommes à la grande boucherie de 14. Quand le maire arrivait près de la ferme familiale, on savait que c’était pour annoncer un malheur, la disparition du père, du frère ou du fils, déchiqueté là-haut dans le Nord. Avec plus de 15 000 morts, le Rouergue eut du mal à se relever de cette saignée.
Nombre de Rouergats partis avec le patois comme unique langue ont découvert le français dans les tranchées, avec leurs camarades d’infortune venus d’autres départements. Ils se sont ouverts l’esprit à d’autres coutumes et d’autres cultures.
Les monuments aux morts sur lesquels s’alignent des fratries entières témoignent encore de l’absurdité de ce conflit. (ci-dessous la statue du monument aux Morts d’Aubrac).
Lire l’interview de Roger Béteille à propos du centenaire de la première Guerre Mondiale.