Histoire et culture

Le virus généalogique aveyronnais

Depuis une dizaine d’années, les Français sont frappés du virus généalogique. Et les Rouergats du pays ou d’ailleurs, ne sont pas les derniers à remonter la grande chaîne des ancêtres. On les sait gens de racines. «Outre les dix personnes qui se rendent chaque jour dans nos locaux consulter les registres, nous recevons chaque semaine, une vingtaine de demandes d’adhérents par e-mail qui recherchent leurs ancêtres.»

Maurice Miquel, président du Cercle généalogique du Sud Aveyron, témoigne à son échelle de cet engouement. Son cercle est l’une deux grandes associations aveyronnaises avec le Cercle généalogique du Rouergue installé à Rodez. Mais on pourrait citer mille autres exemples de cette passion.
Un exemple parmi tant d’autres ; celui de cette immense famille d’origine aveyronnaise qui se rassemble chaque été dans son terroir et célébre entre cousins éloignés le culte des ancêtres avec un sens de la fraternité qui fait aujourd’hui cruellement sur la planète…

Comment on tombe dans le bain de la généalogie : L’exemple de Maurice Miquel

«Un jour, je suis tombé sur un article de Valeurs Actuelles qui parlait de l’influence des noms d’étrangers en France, il donnait comme exemple le patronyme de Miquel. Mon sang n’a fait qu’un tour, car je savais que mes ancêtres étaient Français -et Aveyronnais- depuis des siècles. J’ai commencé à chercher seul.»

genealogi2En 22 ans, il a réussi à recenser 11 000 ancêtres, tous recensés sur son logiciel de généalogie aussi ergonomique que puissant.

Laissez venir à eux les vieux documents.
Curieusement, selon Maurice Miquel, les dommages les plus sévères infligés aux documents, n’ont pas été le fait des guerres de religion ou des révolutions, mais plutôt des négligences et des désinvoltures de nos contemporains.
Voilà encore quelques années on pouvait « emprunter » sans problème le vieux registre parroissial et oublier de le rendre sans qu’on vous le réclame. On pouvait également arracher la feuille intéressante. Et puis, on n’hésitait pas à jeter les vieux papiers. C’est ainsi que l’on a retrouvé des minutiers du XVIIe siècle mis en vente par des brocanteurs au marché de Saint-Affrique après qu’ils les aient découverts à la décharge.

Alors si dans votre vieille demeure, vous tombez sur un grimoire, ou un registre, confiez-le à l’une des deux associations de généalogistes. Si le cercle du Sud-Aveyron a un site internet très bien fait, le cercle du Rouergue publie, lui, un bulletin qui fait le point sur toutes les demandes et les recherches. Vous ferez avancer l’histoire et donnerez peut-être un indice, voire la clé d’une enquête généalogique, à un autre chercheur de racines !