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Georges Rouquier cinéaste aveyronnais

Farrebique

C’est la « Ferme aux chèvres » en occitan que le réalisateur filme au long des quatre saisons durant un an, à partir novembre 1944.
Aucune référence au contexte de la 2ème guerre mondiale. Tel un entomologiste, Rouquier s’attache à suivre la vie autarcique de cette famille au fil des jours.  Les grands thèmes de la vie sont abordés, parfois avec poésie, dans cette symphonie pastorale : l’enfance, l’amour, la mort, la transmission du patrimoine, les joies et les rudesses de la nature, la vie du village.

 

Georges Rouquier et l’équipe de Farrebique en 1947 à Paris.


Seule concession à l’époque, le branchement à l’électricité en fin du film, comme le prémisse d’un grand bouleversement qui va secouer le monde paysan français.
Mais est-ce vraiment un documentaire ? Quand il fait jouer sa famille et « mourir » son oncle, le patriarche. Celui qui tranche la grosse miche de pain  pétrie sur place.
Le film reste 12 semaines sur les écrans. Et décroche le Grand Prix de la Critique internationale à Cannes en 1946 puis la médaille d’or à Venise en 1948.
Comme parfois avec les docu-fictions où les personnages jouent leurs propres rôles, le succès du Farrebique créera pendant longtemps une rancoeur chez certains protagonistes du film qui reprocheront à Rouquier d’avoir profité d’eux … Ce dernier ne mettra plus les pieds en Aveyron durant longtemps. En 1955, Rouquier tourne le Sel de Camargue puis Lourdes et ses miracles en 1957.

 

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