Politique

Un Sud-Aveyron toujours un peu complexé ?

On sent toujours chez les Rouergats méridionaux un complexe teinté de jalousie à l’encontre de leurs cousins nordistes. Parfois, les réussites financières dans les bistrots parisiens et les fonds revenus s’investir au pays expliquent cet état d’esprit.

Pour d’autres il y a également une certaine mentalité ruthénoise qui agace.
Exemple tiré d’un article paru dans Centre Presse de janvier à propos de la candidature d’Anne-Marie Cluzel pour la première circonscription de Rodez qui confiait : «J’ai réalisé que ne pas être née à Rodez pouvait constituer un handicap… » Et Hugues Cayrade, le journaliste de préciser à son égard : «Si elle se garde de parler d’un complexe, ses origines sud-aveyronnaises amènent parfois Anne-Marie Cluzel à se considérer comme une pièce rapportée…

Au début des années 70, certains dans le Sud se sentaient si mal-aimés par les Nord-Aveyronnais qu’ils avaient pétitionné pour que l’arrondissement de Millau-Saint-Affrique soit rattaché au département de l’Hérault. De même, lorsque la Corse avait été divisée en deux départements, des idées de partition de l’Aveyron avaient également fleuri entre Saint-Affrique et Millau.

Saint-Affrique

Et pourtant des éléments de réconfort pour les sudistes sont intervenus pour rééquilibrer la balance. A commencer par la prospérité et la notoriété du Roquefort dont le Rayon de production marque le territoire du Sud. Et aujourd’hui, la construction du Viaduc de Millau apportera à la ville une nouvelle notoriété qu’il lui appartiendra de transformer et de valoriser afin d’attirer les entreprises.
Cette volonté de se démarquer se retrouve même dans les documents promotionnels touristiques type Aveyron Côté Sud. On pourrait également citer l’existence d’un cercle généalogique pour le Sud-Aveyron basé à Millau qui se partage le culte des ancêtres avec son homologue de Rodez…

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