Le jury de la Coupe du Meilleur Pot, issu de l’Académie Rabelais, a attribué sa récompense annuelle à Romain Vidal et à ses parents, dirigeants historiques du Sully boulevard Henri IV, dans le 4e.
Cette affaire familiale a été créée en 1913 par les aïeux des patrons actuels. En bons bougnats, ils avaient quitté les rives de leur Lot aveyronnais et leur ville de Saint-Geniez d’Olt, pour monter à Paris. On notera que la petite ville est un des rares témoignages architectural du siècle des Lumières du Rouergue. Elle a d’ailleurs donné naissance au philosophe Raynal dont les idées n’ont pas peu fait pour mettre à bas l’Ancien Régime.
Pour revenir à cette Coupe du Meilleur Pot, on signalera qu’elle était traditionnellement attribuée à des bistrots très « beaujolais » dans leurs propositions de vins. Elle récompense cette année une affaire, le Sully, qui, depuis longtemps, met plutôt les crus du Languedoc en avant. Comme si l’Académie Rabelais, davantage que l’origine des vins servis avait tenu à saluer un service assuré toute la journée, un comptoir vivant et mixant les clientèles et une cuisine maison de saison reconnue justement par un label de Maître-Restaurateur.
Enfin on rappellera que jusqu’à une époque récente, c’était plutôt la Bouteille d’Or, trophée bistrotier concurrent né d’une dissidence, que les patrons rouergats de Paris avaient tendance à décrocher.
Lire le reportage de Paris-bistro consacré au Sully