Ici, pas de panneau fléché ou de parking pour autocars, simplement le calme et le gazouillis des oiseaux. A coup sûr, Saint-François d’Assise eut aimé l’endroit.
Au fond d’une vallée qu’on croirait perdue –celle d’un Viaur encore jeune- à quatre kilomètres de Comps entre Rodez et Requista, l’abbaye de Bonnecombe évoquerait presque le film Les Visiteurs. Elle surgit sous le regard si brutalement au détour d’un virage que l’on se trouve projeté en plein Moyen-Age. Le sommet de la Tour-porche dite aussi tour Saint-Bernard émerge au dessus des arbres. Cette tour défendait l’accès du lieu. Elle fut érigée pour défendre l’abbaye contre les routiers en maraude durant la Guerre de Cent ans, qui laissait planer un climat constant d’insécurité.
Bonnecombe fut fondée en 1167 par les Cisterciens qui allaient y demeurer jusqu’en 1791. Comme la plupart des abbayes de France, la Révolution failli lui être fatale. Vendue comme bien national, pillée, elle devint une grange. Elle fut reconstruite par les moines à partir de 1889 qui y restèrent jusqu’à 1965.
Une communauté orthodoxe prit le relais jusqu’en 1968. Elle devint ensuite un centre de réinsertion pour délinquants jusqu’en 1980, avant d’abriter des membres de la Communauté de l’Arche, mouvement pacifique fondé par Lanza del Vasto. Entre 1998 et 2005 , c’est la communauté catholique des Béatitudes, qui y réside. Depuis 2005, l’Association Notre Dame de Bonnecombe occupe cette Abbaye et ses membres fondateurs entretiennent les lieux et y organisent des manifestations cultuelles et culturelles.
A noter que l’abbaye n’est pas ouverte à la visite pour le moment.