La limonade auvergnate des années trente : «Les Auvergnats ont-ils une âme ? »
16 mars 2010
Au lendemain de la Guerre de 14, le père d’André Villaret cède le fonds de son bistrot de la rue Poncelet à son frère revenu de la guerre. « Il se sentait une dette morale vis-à-vis de mon oncle qui avait été au front.» explique André Villaret. Mon père a alors repris un autre bistrot à Levallois.
Le fils n’a pas suivi la voie du zinc s’orientant vers des études vétérinaires qui l’ont conduit à diriger les services vétérinaires d’Aveyron. Ainsi, si le bonhomme connait Paris comme sa poche, il connait également chaque recoin du Rouergue. André Villaret partageait cette passion du bistrot Parisien avec d’autres de ses contemporains célèbres. A commencer par son ami, le photographe, Robert Doisneau qui lui écrivait en 1991 : «Sur les pentes des volcans et dans les faubourgs de notre capitale, à mes risques et périls je me suis approché des descendants de la tribu des Arvernes pour éclaircir cette obsédante question : les Auvergnats ont-ils une âme ? ».