Portraits

Chez Papa, le padre s’appelle Bruno !

Pour autant, malgré son ardeur, son parcours n’a pas été un long fleuve tranquille. « Papa » a croisé la route d’un ou deux aigrefins qui faisaient n’importe quoi sur le plan de l’hygiène et de la cuisine et avaient ainsi plombé l’image de tous les autres Chez Papa. «J’ai dû prendre des avocats et des huissiers pour les sortir, ce qui m’a pris deux ans.» Aujourd’hui, il a choisi des partenaires à la hauteur.

 

Bruno Druilhe a aussi connu trois mois et demi d’occupation dans son restaurant du 10e en 2008. «Je dormais dans le resto sur une chaise avec les grévistes. Je n’en pouvais plus, j’ai failli faire une dépression.» Pourtant, il est parvenu à s’en sortir même sur le plan médiatique avec une pleine page dans Libération.

Des plats et des produits bien « sourcés » s’alignent sur la carte de ses restaurants. Avec foie gras et rillons sur des planches qui tapent dans l’œil. Et l’Aubergiste du Sud-Ouest n’oublie pas son Aveyron natal. En vins, s’il débite cahors et madiran, il met à l’honneur le marcillac. C’est celui de Teulier du Domaine du Cros. La saucisse qui flanque l’aligot Jeune Montagne est signée Serin. Quant aux pommes de terres rissolées qui accompagnent les rognons ou le confit, c’est la recette de sa maman. «Elle les faisait sauter pour les ouvriers agricoles qui passaient à la Bessarié.» confie-t-il. La ferme familiale est d’ailleurs au centre de la carte qui reprend l’épopée mythique de Chez Papa et qui est épinglée au mur de ses restaurants. Comme quoi les racines nourrissent toujours l’imagination.

En savoir plus sur Chez Papa et trouver les restaurants :

www.chez-papa.com