Vaisselle de qualité, la céramique sigillée de la Graufesenque (Milau) était utilisée sur toutes les bonnes tables de l’Empire. Bols ou assiettes, coupes, calices ou gobelets, cruches ou bouteilles, ramequins ou saladiers, des services complets, aux formes et aux décorations assorties, permettaient de boire et de manger à la romaine.
Fabriquée selon des techniques gréco-romaines, la céramique sigillée est une vaisselle en terre cuite très souvent estampillée à l’aide de poinçons (du latin sigilla). Ses caractéristiques : un aspect rouge, brillant et semi-vitrifié.
Motifs représentés : des scènes mythologiques, des combats de gladiateurs, des scènes de chasse, des animaux exotiques ou familiers ainsi qu’une grande variété d’ornementations végétales. Les vases décorés étaient réalisés à l’aide de moules de
terre, à l’intérieur desquels avait été préalablement imprimée une décoration en creux.
On obtenait ainsi des séries de vases portant ces mêmes décors en relief, à l’extérieur.
40 000 vases dans une fournée
four romain à poterie
La production de la Graufesenque est impressionnante. Des documents comptables retrouvés près des fours, inscrits sur de simples assiettes, indiquent qu’une seule fournée pouvait contenir jusqu’à 40 000 vases. Toute la production était cuite à près de 1 000 °C dans de grands fours à bois.
Plus d’informations sur le site de la Gaufresenque
Des poteries renommées dans le monde entier
Dans les tombes comme dans les temples, on offrait également aux morts ou aux dieux de nombreux vases sigillés de la Graufesenque, reconnaissables par leurs décors particuliers et par les signatures des potiers.
Les vases ont acquis très vite une renommée mondiale. D’abord dans toute l’Europe occidentale (France, Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Espagne, Portugal), en Afrique du Nord, et jusqu’aux Balkans (Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, Albanie, Grèce ) ou même au Proche-Orient (Syrie, Israël, Egypte).
A lire, avec plaisir et palpitation, le polar antique d’Anne de Leseleuc
Marcus Aper chez les Rutènes.
Marcus, juge Gallo-Romain est chargé d’enquêter sur une série de meurtre dont le principal suspect se trouve être le patron de la plus grande poterie industrielle du Millau Gallo-romain.
Coll 10/18, ouvrage N°2384
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