Le menhir est un monolithe. Ce mot vient du grec : monos (seul) et lithos (pierre). Cette pierre longue et dressée représente le corps humain dans sa totalité sur la face antérieure et sur la face postérieure sculpté en bas-relief et parfois gravé. Leur taille varie de 75 cm à 4 m. La forme est, en général, rectangulaire ou subrectangulaire mais elle peut être au sommet arrondi ou en ogive. Ces blocs de granit ont été choisis pour leur forme allongée jusqu’à 5,5 m. Après quelques retouches, ces blocs étaient halés parfois sur plusieurs kilomètres puis dressés.
Isolée, alignée sur un axe rectiligne ou dressée en cercles, cette pierre longue marque un lieu, un souvenir, un hommage, ou une vénération. Les menhirs, comme les tombes mégalithes, font partie des grands décors de cérémonie en souvenir des ancêtres.
Les seins bien marquées, ainsi que le collier, symbolisent la féminité. Ce personnage est souvent appelé la déesse-mère en référence à la divinité du néolithique pro-orientale. Ce n’est qu’à partir du chalcolithique que les statues-menhirs du midi de la France se partagent entre statues et stèles féminines et masculines.
Certains menhirs ont traversé les siècles en tant que lieu de culte. Selon certaines légendes, un menhir pouvait capter les énergies cosmiques et telluriques. Certaines femmes stériles venaient s’imprégner de ses ondes bénéfiques en chevauchant cette pierre espérant ainsi retrouver leur fécondité.
Sur la route de Saint-Sernin-sur-Rance, à Lacaune, le village de Saint-Crépin abrite dans une petite salle de l’ancien presbytère une collection d’une dizaine de statues-menhirs.
Datées du chalcolithique, ces statues sont l’œuvre de populations qui vivaient sur les monts de Lacaune et dans les environs (Aveyron, Tarn, Hérault).