Communauté

Succès du marché de Bercy 2018 et « job-dating » départemental

Pour une fois, le marché de Bercy n’a pas été inauguré par un politique ou une personnalité. Le ruban de cette 19ème édition a été tranché par un cadre d’EDF, Frédéric Hofmann, directeur développement d’EDF Hydro. (lire son interview) Pour EDF, les barrages aveyronnais ne comptent pas pour du beurre. Par sa présence au marché de Bercy, EDF Hydroélectricité tenait à affirmer ainsi son savoir-faire et la pérennité de son implantation en Aveyron. A un moment où la Commission de Bruxelles insiste à nouveau auprès de l’Etat français pour que les concessions de barrage soient ouvertes à la concurrence …

Frédéric Hofmann directeur développement EDF Hydro inaugure le 19ème marché de l’Aveyron

Sérieux succès pour l’édition du marché de Bercy 2018.

Car si l’on se base sur le meilleur indicateur qui soit, celui des ventes d’aligot-saucisse à la buvette de la Fédération, une fois de plus, tous les records ont été battus avec 8000 parts d’aligot-saucisse vendues contre 6500 l’année dernière.

La rupture de stock s’est produite à 14h30 le dimanche 14 octobre …«On aurait pu vendre encore 500 parts » se désole un bénévole …Trois heures plus tard, c’est la bière qui venait à manquer puis le champagne à 18h30. Il a fallu finir au vin rouge aveyronnais (Côtes de Millau et Estaing) .

Certains bénévoles de la Fédé n’ont pas manqué d’énergie arrivant avant l’aube à 6h30 à pour repartir à 1h le lendemain matin.

Au-delà des chiffres, ce qui marque c’est le côté bon enfant de l’événement qui perdure malgré la foule. Celui aussi d’une vraie fête populaire parisienne et provinciale à la fois mélangeant les générations et les classes sociales autour d’une idée chaleureuse de l’Aveyron. L’idée aussi d’un rendez-vous récurrent et particulier chaque année à la même période. Comme si cette seule idée redonnait le sourire aux gens. « Ce qui est phénoménal, c’est qu’après avoir fait une longue queue, les gens ne râlaient pas, ils gardaient le sourire. » confie Michel Bessières, bénévole à  la « Fédé ». Par les temps qui courent, ce n’est pas si courant à Paris…


Même le samedi soir, après les bandas, les 1500 personnes encore présentes ont sagement évacué le marché à 22h, quelques centaines finissant au Café voisin Chez Pauline.

Le Conseil départemental avait choisi raccrocher son wagon à la machine de guerre de la Fédé en organisant un « job dating » – un salon des recruteurs en Français- dans les Salons de l’Aveyron, façon de faire revenir des actifs dans un Aveyron qui – ô rage ! -en perd chaque année. Une vingtaine d’entreprises aveyronnaises avait fait le déplacement pour proposer 240 postes. En milieu de journée, la plupart témoignaient de contacts très positifs avec les candidats à l’emploi. Ouf ! espérons que le lourd investissement consenti par la collectivité publique -autour de 100 000 € la journée- débouchera donc sur des embauches réelles d’expatriés. Et que les résultats finaux de l’opération soient analysés et publiés en toute transparence.

Deux questions à Jean-François Galliard, président du Conseil départemental d’Aveyron

Lors de la rencontre du « Pôle cuir » du 12 octobre, vous avez souligné l’absence de compétence économique du Conseil départemental, vous empêchant par exemple d’ouvrir un espace Aveyron à Paris. Or le job-dating et le forum de l’emploi du 13 octobre ont constitué un investissement significatif (100 000 €) lié à une intervention économique du conseil départemental ?

Les deux situations ne sont pas similaires. Le Conseil Départemental ne peut pas intervenir en matière économique (1 ère situation). En revanche, la seconde relève de l’attractivité du territoire (présence de collectivités territoriales et facilitation par le Conseil Départemental).

Y aura-t-il une publication des résultats de cette opération « job dating »? A partir de combien d’embauches la considéreriez-vous comme un succès ?

Nous n’avons pas encore fait le bilan.