Communauté

IPA : Policiers de tous les pays unissez-vous !

Après l’internationale ouvrière, voici l’internationale de la police, l’International Police Association (IPA). Cette association qui a fêté ses 60 ans rassemble plus de 370 000 membres de forces de l’ordre répartis dans 68 états de la planète. En France, il sont près de 1000 membres. 

L’IPA n’est pas sectaire. Outre les policiers nationaux stricto-sensu, elle rassemble les policiers municipaux, les douaniers mais aussi les gendarmes. La vocation principale de l’IPA est de jouer sur l’entraide et la solidarité de tous les policiers du monde  » Sans distinction de grade, de sexe, de race, de couleur, de langue ou de religion » insiste-t-on. 

Ce n’est pas un hasard si on retrouve Alain Marcillac, aveyronnais et ancien policier en charge de la communication de l’IPA. Il occupe un poste semblable à la Fédération des Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs. Sans doute parce qu’il se retrouve dans les valeurs identiques promues par les deux structures : favoriser les échanges et les rencontres entre les membres à l’occasion de voyages tout en promouvant le partage d’expériences. Il ne baisse pas la garde même si dans les deux cas, il est confronté à une relative démotivation des jeunes qui rechignent souvent à donner de leurs temps dans des structures associatives et à participer à des aventures collectives.

Alain Marcillac, au centre avec des membres de la police péruvienne dans les locaux du siège de l’IPA à Paris avec Olivier Boulenguez , président de l’IPA Paris, (3eme en partant de la droite) et Jean-Luc Chauvet ( à droite) vice-président IPA France.

Bref, on l’aura compris, l’IPA n’a rien à voir avec Interpol même si elle dispose d’un centre de formation en Allemagne, à Gimborn, où des séminaires sont organisés sur des sujets pointus tels que la lutte contre la cybercriminalité. Evidemment, les voyages de policiers à titre touristique comptent beaucoup dans la vie de l’IPA. Et du fait de l’attrait pour Paris, les membres de la branche française sont souvent sollicités à l’occasion de déplacements de collègues étrangers. Ils ont un appartement qu’ils mettent à la disposition de leurs confrères étrangers venus en visite en France. L’inverse est vrai. Parler métier avec un collègue new-yorkais, ça donne une profondeur au voyage.

« Malheureusement, regrette un des membres de l’IPA, les attentats de 2015 ont entrainé une multiplication des autorisations pour toutes les visites . Les possibilités de faire voir des « lieux sympas » ou encore de faire partager le quotidien d’un service à nos confères étrangers sont désormais plus limités. Terminé le tour en zodiac sur la Seine avec la brigade fluviale…»  Précisons également que dans de rares cas, le contexte international influe sur le fonctionnement de l’IPA. Plus question aujourd’hui de recevoir par exemple des collègues russes depuis l’invasion de l’Ukraine. 

Dernier détail mais qui ne semble pas rebuter les confrères étrangers, le niveau de langue des policiers français parfois défaillant notamment chez les plus de 50 ans… Mais ne dit-on pas que les passions communes abattent toutes les cloisons. 

https://ipafrance.org