C’est une brasserie de quartier à l’ancienne dans le bon sens du terme. Familiale, cuisine traditionnelle, avec des serveurs qui ont de la bouteille, le sens de l’accueil et du contact.
Une affaire à la lumière chaude que l’on ne manque pas en descendant vers la Seine le long de la tranquille avenue la Bourdonnais. Au moindre rayon de soleil, sa terrasse est investie. Si la proximité de la Tour Eiffel lui amène bien des touristes, plus de la moitié de sa clientèle est constituée de fidèles des environs. Il faut dire qu’Alain Bosc, le patron n’est pas un nouveau dans le quartier. Il a pris la suite de son père qui avait acquis cette affaire en 1963. Originaire de Pons (commune de Saint-Hippolyte), Bosc senior avait travaillé sur le barrage de Couesque en 1946 avant de monter à Paris, faire charbougnat puis de s’orienter vers la limonade et de prendre une affaire de nuit à Pigalle. Son fils raconte qu’au petit matin le père faisait mine de se curer les ongles avec son Laguiole façon de dissuader les indésirables, nombreux à l’époque sur le pavé de Pigalle.
Alain Bosc affecte le quant-à-soi du patron auvergnat, mais il n’est pas difficile à dérider. Et puis, Valérie son épouse, n’est pas du genre triste. Cette originaire du Limousin met un rythme certain derrière le comptoir du Relais. Son beau-père lui a transmis le secret de ces spécialités parisiennes en perdition que sont le croque-monsieur et le hot-dog. Valérie n’y met pas que du rapé mais une petite sauce dont elle ne partage pas la recette qui fait que chaque semaine on retrouve au comptoir les fanas de son hot-dog géant.
Alain lui n’est pas du genre à en rajouter sur le chauvinisme, mais certains détails ne trompent pas sur la carte. Ainsi en va-t-il de la bouteille d’Entraygues-le-Fel du domaine Mousset mise en avant derrière le comptoir ou le marcillac sur l’ardoise. Idem, pour le faux-filet d’Aubrac au sel de Guérande bien maturé que les amateurs commandent résolument.
La cuisine maison de Gilles, le chef, ne compte pas pour du beurre dans la fidélisation des clients du Relais de la Tour. Chaque jour ce Landais vous mitonne des petits plats à se lécher les babines. Chaque jeudi, il fait une concession à l’Auvergne et file un aligot réalisé avec de la tome fraîche petit à petit au gré des commandes et il agrémente le chou farci pantagruélique de chez Mas à sa façon.
Pour le reste, il réalise des assiettes qui illuminent les pupilles avant d’émoustiller les papilles. Ainsi en va-t-il aussi des produits de la mer comme sa brochette de Saint-Jacques à l’espagnole ponctué de chorizo et accompagné d’un riz safrané. Les habitués se font réserver des parts de sa tête de veau. Idem pour ses pâtisseries qui, de leur vitrine centrale, font de l’œil aux gourmandes. Mais ceux qui ont la nostalgie du riz au lait de leur grand-mère opteront pour celui du Relais. La simplicité toute en tendresse.
Relais de la TourLe Relais de la Tour métro ligne 8 Ecole Militaire Ouvert 7jours/7 Tous les jours midi formule entrée-plat ou plat-dessert Sinon la “grande formule” est à 29,50€ |
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