Ouille, ouille, le temps se brouille…le grand timonier aveyronnais ne reprendra pas la barre aux prochaines cantonales. Il faut dire qu’après 32 ans, à la tête de l’Aveyron, le climat commençait à devenir tendu et les résultats tangibles, bien minces…La crispation était certaine dès qu’on l’interrogeait à ce sujet. Nous l’avions ressentie lors d’une “conférence de presse“ parisienne de Jean Puech de novembre où nous avions demandé au président du Conseil général si la campagne de pub TV n’était pas destinée à masquer certaines déconvenues de sa politique, particulièrement sur Micropolis…
Diantre que n’avions-nous pas dit…la menace de diffamation planait. Etre critique en public vis-à-vis de la politique de Jean Puech, c’est, à ses yeux, ne pas aimer l’Aveyron. Ce symptôme d’identification d’un dirigeant à un territoire saisit parfois ceux qui sont restés trop longtemps au pouvoir…
Au lecteur de se faire une idée pour savoir si Aveyron.com aime ou non l’Aveyron. Et si rallier chaque année plus de 850 000 internautes autour de l’Aveyron et des Aveyronnais, sans coûter un Euro au contribuable, c’est détester ce pays.
Car cette folie de “com“ qui s’empare de nos élus débouche souvent sur des dépenses publiques peu vertueuses. Et on pourra trouver que l’Aveyron a fait quand même très fort dans le genre en matière de logos, sites internet, et autres maisons de pays…Comme tout citoyen contribuable, on est donc en droit de s’interroger. Surtout à une époque où l’avenir des enfants de France est largement hypothéqué par une dette abyssale.
On a également le droit de juger que le cumul des mandats et des postes compromet durablement par ses pesanteurs et le système clanique qu’il induit, une remise sur les rails de la France à une période charnière dans l’histoire du monde. Un monde dangereux et mouvant, mais aussi intéressant et plein d’opportunités si l’on sait se préparer à les saisir…
On pourra aussi s’interroger sur l’arrivée de Thierry Puech en Aveyron, pour se présenter aux législatives… Le 14 novembre à la porte de Versailles, son papa a bondi sur l’estrade sarkozienne du grand congrès UMP pour entonner la Marseillaise avec Nicolas attendu en Aveyron le 18 janvier. Est-il fan de la “rupture tranquille“ ou recherche-t-il une investiture UMP pour son héritier au détriment du fils de son rival, Marc Censi… La question accessoire que l’on pourrait se poser face à ces grandes manœuvres est de savoir si une fois élu député, Puech Junior votera pour une réforme de nos institutions, à commencer par celle du cumul des mandats commentée avec humour par son père ci-dessous ?
Question posée à Jean Puech, un soir de novembre 2005 lors d’une soirée Téléthon organisée par la Fédération des Amicales.
« A propos de l’intercommunalité, est-ce que ce n’est pas encore une strate de plus sur le millefeuille (institutionnel français, NDLR), en plus du Conseil régional, en plus du Conseil général ? »
