Nord Aveyron

Bez-Bédène, ermitage de Saint-Gausbert

Un endroit au charme quasi mystique qui incite au silence.

Le site de Bez-Bédène se dresse avec son église du XII° siècle sur un éperon rocheux. C’est une sorte de presqu’île -lo bès-  dans la vallée escarpée de la Selves, affluent de la Truyère. A l’origine, il s’agissait d’un  ermitage bâti par Saint-Gausbert avant que celui ci ne parte fonder vers 1070 l’abbaye de Montsalvy (Cantal) grâce à une donation des seigneurs de Carlat.

Le clochers-peigne de la petite église est caractéristique des clochers de la Viadène et du Carladez. Les spécialistes y voient un héritage culturel des moines bénédictins des XIIe et XIIIe siècles

Saint-Gausbert devait avoir un faible pour les presqu’iles puisqu’il finit ses jours en 1081 sur celle de Laussac aujourd’hui sur le Lac de Sarrans en 1081. Ses reliques sont d’ailleurs conservées dans une châsse à Laussac.

En hiver le dépouillement du site, parfois accentué par les brumes qui s’élèvent de la rivière, vous projettent dans une époque médiéval, un univers d’ermite ou d’un moine échappé du Nom de la Rose, en tout cas  à mille lieux des fracas et turpitudes du monde contemporain. 

Au printemps et en été, du village on admire les parois granitiques de cette gorge de la  Selves qui font la joie des amateurs de varappe. Elles se parent d’un mauve doux. Celui des bruyères fleuries.

Autre site à voir quand on arrive de la vallée du Lot, le Pont Romieu. Il a beau n’avoir qu’une arche, il a cette beauté des ponts du Rouergue médiéval. Il a été édifié en 1329 sur le tracé d’une ancienne voie romaine qui permettait de relier l’Auvergne à la vallée du Lot. Par là chemineront plus tard les pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle.